Le coût élevé du transport, l'absence d'infrastructure et de logistique à Sfax et la centralisation des prestations administratives constituent les principaux obstacles auxquels font face les exportateurs de la région, selon des données présentées lors d'un séminaire, sur les difficultés et les perspectives de l'exportation à Sfax. Ainsi, le président de la Chambre du commerce et d'industrie de Sfax, Ridha Fourati, a appelé à créer des structures au sein des banques tunisiennes facilitant la convertibilité du dinar tunisien (TND), par rapport aux monnaies maghrébines, notamment le dinar algérien et le dinar libyen compte tenu de l'importance des échanges commerciaux avec ces deux pays voisins. Le gouvernorat de Sfax compte 161 entreprises totalement exportatrices et 600 entreprises partiellement exportatrices, selon le président de la chambre de commerce et d'industrie de Sfax. Les exportations de la région s'élèvent à environ 5 milliards de dinars annuellement, soit environ 22% du total des exportations tunisiennes, a-t-il dit. L'incontournable port de Radès Adel Abid, exportateur de produits industriels, a évoqué la complexité et la lenteur des procédures douanières aux frontières ainsi que la hausse du coût du transport en raison de l'absence de service de transport des marchandises à partir du port de Sfax, ce qui oblige les exportateurs à passer par le port de Radès. De son côté, Anouar Adhari, homme d'affaires et membre de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), a exprimé son mécontentement du développement continu du commerce parallèle et son impact sur les activités organisées et structurées. Il a critiqué « le manque d'information » qui caractérise l'action des attachés économiques et commerciaux des ambassades tunisiennes à l'étranger, sur les spécificités des marchés étrangers, auxquels s'adressent les exportateurs tunisiens. Dans sa réponse aux doléances des exportateurs, le ministre du Commerce, Ridha Lahoual, a affirmé que ces doléances devaient être soumises au conseil ministériel prévu hier. Ce conseil devait également examiner les difficultés qui caractérisent les échanges commerciaux entre la Tunisie et l'Algérie en prévision de la visite qu'effectuera le chef de gouvernement à Alger en fin de semaine, a-t-il dit.