« Les documents mis en ligne sur facebook visent à salir le gouvernement à travers ma personne dans le cadre d'une campagne de diffamation contre les symboles de l'Etat. Mon séjour à l'hôtel Sheraton s'inscrit dans le cadre de mes activités de ministre des affaires étrangères, sachant que je ne dispose pas d'un logement de fonction ». A peine ses notes d'hôtel mises en ligne sur facebook, et compte tenu du buzz produit, Rafik Abdesselem a dû monter au créneau pour s'expliquer, sans pour autant avoir réussi à trouver les justifications qui emportent la conviction. Dans un pays où la presse est libre, nos hommes politiques doivent se faire une raison : leurs comportements sont scrutés, et au moindre faux pas, à la moindre imprudence, même si les faits reprochés ne sont en rien délictueux, ils sont livrés à la meute. Ils doivent éviter tout ce qui est de nature à donner prise aux accusations même les plus injustes. Cette affaire laissera sans doute des traces, même si les faits reprochés au ministre ne sont pas avérés. Mais les hommes politiques ont tout intérêt à en faire leur profit. Car leur métier a ses servitudes, il ne tolère aucune zone d'ombre, aucune imprudence, aucune incartade.