« Le Sheraton Gate », voila le nom qu'on suppose que l'avenir retiendra pour cette affaire abracadabrante. Sheraton du nom de la société qui gère le célèbre hôtel qui se dresse, tel un Marabout sur la colline surplombant tout Tunis, avec ses mystères, ses discussions de couloir, ses messes basses ses transactions entre hommes d'affaire et entre hommes aux affaires pas si claires, entre femmes en quête de cure de soins ou en quête de sensationnel, entre femmes d'un goût certain ou d'un certain goût du scandale, entre hommes et femmes en couple, ou en mal de couple ou en instance d'éclatement de couple... Le Sheraton de Tunis, serait en passe d'acquérir des lettres de noblesse avec une dimension intergalactique. Il ressort, en effet, de l'enquête menée par une jeune bloggeuse tunisienne du nom d'Olfa Riahi, que cet illustre établissement hôtelier aurait connu les frasques de notre Rafik National, gendre de notre guide suprême, en compagnie d'une certaine S. N. agent de santé de son état et logeant à El Mourouj !! Notre détective en herbe aurait trouvé des documents, entre autres des factures, qui attesteraient que Rafik Abdessalem aurait payé une nuitée dans le Sheraton à sa dulcinée, nuitée qu'il aurait gracieusement réglée en argent liquide. Il s'agit, en l'occurrence de la nuit du 18 juin dernier. Il aurait passé, lui aussi, la même nuit dans une luxueuse suite qu'il n'avait pas l'habitude d'occuper pendant ses multiples séjours dans cet hôtel. Forcément, diraient certaines mauvaises langues : « à nuit exceptionnelle, dépenses exceptionnelles » ! D'ailleurs, cette sombre histoire de mœurs n'est pas la seule affaire qu'a pu découvrir notre « brillante » détective. Car les factures mises à sa disposition montrent que le ministre des affaires étrangères a dans ses habitudes de mettre ses factures au nom de l'ambassade de Tunisie à Adis Abeba (celle là même qui couvre les îles Seychelles !), ou plutôt au nom de ce qui semble être le compte de cette ambassade, sauf qu'en réalité, ces factures étaient dirigées vers une autre adresse en Ethiopie. En réalité ces factures étaient réglées par des chèques débités sur un compte spécial tenu sur les livres de la STB au nom du ministère des affaires étrangères !!! Bref deux sales affaires en un seul scandale ! Notre cher ministre ne s'est pas, pour autant, départi de son aplomb, assurant dans un entretien avec le journal « Achahed » que : « Les documents publiés visent à ternir l'image du gouvernement tunisien en la personne de son ministre des affaires étrangères et s'inscrivent dans le cadre de la guerre de rumeurs déclarée depuis un moment contre les ministres du… ...Mon séjour à l'hôtel en question n'est autre qu'un séjour ordinaire qui s'inscrit dans le cadre de mes activités en tant que ministre des affaires étrangères afin de gérer certaines activités du ministère… Aucun membre de ma famille n'a séjourné à l'hôtel aux frais du ministère, bien au contraire, j'ai payé moi-même les frais sur mon compte personnel... ...Je tiens également à vous informer que je ne bénéficie, jusqu'à maintenant, d'aucun logement aux frais du ministère. »