L'automobiliste, un homme en apparence ordinaire, est soumis par hasard à une vérification de papiers sur une autoroute du sud-est de la France, non loin de Fréjus. Les douaniers n'en croient par leur yeux lorsqu'ils découvrent, dans l'habitacle de la voiture, un chargement beaucoup moins ordinaire : 70 fusils neufs, dissimulés dans des sacs de farine et que le conducteur a dit avoir achetés dans une armurerie de Marseille pour la coquette somme de 22.000 euros (l'équivalent de près de 45 mille dinars), facture à l'appui. L'affaire rapportée par la presse française se corse lorsque le propriétaire de ce véritable arsenal confie, lors de son interrogatoire, s'apprêter à expédier toutes ces armes en Tunisie et en Algérie en les confiant à des ressortissants maghrébins, parmi ses connaissances, en partance pour les deux pays de destination. L'homme qui a été placé en garde à vue pour trafic d'armes puis remis en liberté provisoire. Il a reconnu aux enquêteurs avoir déjà expédié par les mêmes procédés une centaine de fusils en Tunisie et en Algérie, moyennant « des bénéfices substantiels». La nationalité de l'automobiliste et la nature des armes saisies n'ont pas été révélées par les enquêteurs, encore moins l'usage qui devait en être fait.
