Mosaïquefm a décidé de faire appel de la décision du parquet d'interdire la diffusion de l'interview d'Abou Iyadh ce lundi. Dans une lettre adressée à la radio, le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis explique que «la diffusion de cette interview pourrait perturber le bon déroulement de l'enquête» dont le chef de file du groupe d'Ansar Echcharia fait l'objet d'autant plus que «les recherches sont toujours en cours pour arrêter les personnes impliquées». D'autre part, «l'interview pourrait contenir des fuites et des messages codés qui pourraient influencer le déroulement de l'enquête et perturber la sécurité publique ». Abou Iyadh est poursuivi dans une affaire relative « à l'assassinat avec préméditation et complot pour porter atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat et la constitution d'une bande pour attenter aux biens de personnes et participer à un acte terroriste et d'utiliser le territoire tunisien afin de commettre un acte terroriste contre un pays étranger et ses citoyens». Il est sous le coup d'un mandat de dépôt pour les faits qui lui sont reprochés. Ce qui ne l'a pas empêché de prononcer, il y a quelques mois, un prêche à la mosquée El Fath, à Tunis, avant de quitter l'édifice sans être inquiété. Cela s'est passé le 17 septembre, soit trois jours seulement après l'attaque de l'ambassade des Etats Unis dont il est soupçonné d'être l'un des instigateurs. Ni d'assister aux obsèques de son frère à Hammam-Lif, la semaine dernière au vu et au su de la force publique.
