Que faire de ces dizaines d'immeubles, villas, appartements et autres biens immobiliers confisqués, concentrés surtout dans le Grand Tunis, le Sahel et quelques villes du littoral ? Il fallait tout d'abord les entretenir, mais aussi envisager leur location en attendant la mise en place des procédures de leur cession. D'où l'idée de constituer une société de gestion qui vient de voir le jour sous le nom de Gammarth Immobilière. « La Commission nationale de gestion des avoirs et des fonds objets de confiscation ou de récupération en faveur de l'Etat a en effet pris cette décision par souci d'efficacité », indique à Leaders une source autorisée. « Tous ces biens, ajoute-t-elle, ne sauraient être livrés à l'abandon ce qui présente des risques de délabrement et dépréciera leur valeur. Gammarth Immobilière en assurera la gestion pour le compte de l'Etat, en tant qu'unique entité centralisatrice, sans avoir le droit de prendre des décisions de gestion importantes, ce qui relève de la commission et des autorités de tutelle. Elle doit aussi procéder à l'évaluation des biens et, une fois les procédures de cession définies, œuvrer à leur mise en place ».
Déjà opérationnelle, la direction générale de Gammarth Immobilière vient d'être confiée à un ancien chargé de mission de la présidence du Gouvernement.
