Le ministre de la santé a révélé que quatre cas de paludisme (ou malaria) viennent d'être enregistrés dans la zone des berges du lac à Tunis. A juste titre, l'information a suscité beaucoup d'inquiétude et ce pour plusieurs raisons. Les cas autochtones ont été éradiqués depuis1969, alors que 98 cas importés de paludisme ont été diagnostiqués entre 1999 et 2006 à l'Institut Pasteur de Tunis. Le ministre évoque la possibilité de cas importés appelés aussi, paludisme d'aéroport. Il s'agit d'une notion à part où l'anophèle (moustique) infecté, vecteur de la maladie, peut transmettre le paludisme au cours du vol ou dans les régions à proximité de l'aéroport (ce qui est le cas des Berges du Lac) après l'ouverture des containers et des bagages. C'est une hypothèse possible, d'autant plus qu'il y a de plus en plus de vols directs qui relient la Tunisie aux régions à forte endémicité. Par contre, il subsiste une crainte que les quatre nouveaux cas soient autochtones puisque selon certaines sources, ils n'auraient jamais voyagé.