Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika a reçu mercredi le président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi. Selon l'APS, la rencontre a permis d'examiner les relations fraternelles privilégiées qui lient les deux pays frères et voisins et la nécessité d'entreprendre tout ce qui est susceptible de les développer et les approfondir dans tous les domaines. Toujours l'agence algérienne, M. Béji Caïd Essebsi a informé le Président Bouteflika des démarches en cours pour la réalisation des exigences de l'étape de transition en Tunisie, outre la situation dans la région. La veille, le Chef de l'Etat algérien s'était entretenu avec le président d'Ennahdha. Les leaders des deux principaux partis tunisiens reçus en un intervalle de 24 heures, il n'en fallait pas plus pour qu'on évoque la possibilité d'une tentative de médiation algérienne dans le différend entre la troïka et l'opposition. Certains s'offusquent de ce qu'ils considèrent comme une immixtion dans les affaires intérieures de la Tunisie. C'est faire peu de cas des impératifs de la géopolitique. On ne peut pas reprocher à l'Algérie de préoccuper de la situation intérieure d'un pays avec lequel elle partage des frontières qui s'étendent sur un millier de kilomètres, surtout en cette période marquée par la montée du terrorisme. Les problèmes de l'un relèvent de la politique intérieure de l'autre. Quand l'un des deux pays tousse, L'autre s'enrhume. Du temps de la guerre d'Algérie, Bourguiba disait souvent que l'indépendance de la Tunisie ne serait effective que lorsque le pays voisin aurait recouvré sa liberté. Et ce n'est pas un hasard, si pendant les huit ans qu'a duré cette guerre, notre pays a constitué la base arrière des moujahidines algériens et abrité le siège du gouvernement provisoire, l'état-major de l'ALN ainsi que les principales organisations nationales algériennes.