Après avoir crié haro sur l'Algérie qui a souvent été présentée comme le bouc émissaire de la crise tunisienne, la Troïka a vraisemblablement fait son mea culpa à travers la rencontre entre le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, et le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, ultime médiateur du bourbier tunisien. Après avoir reçu hier la figure de proue d'Ennahdha, prinicipal parti au pouvoir, le président algérien s'entretiendra aujourd'hui avec le chef de l'opposition et président de Nidaa Tounès, Béji Caied Essebsi. Une rencontre imminente serait même prévue entre Ghannouchi et Essebsi sous les auspices de présidence algérienne, révèle ce mercredi le quotidien « Achourrouk ». Une rencontre dont la finalité consisterait à rapprocher les points de vue alors que le pays est toujours enlisé dans une crise politique sans précédant. Bénéficiant d'une grande expertise sécuritaire, l'Algérie, voisin et allié incontournable de la Tunisie, est sollicitée pour son savoir faire dans la résolution de la crise actuelle.