Quelle mouche a donc piqué Tarak Dhiab d'avoir consulté la FIFA à propos de la possibilité de dissoudre la Fédération tunisienne de football. Comment peut-il ignorer que l'ingérence du pouvoir politique dans les affaires intérieures d'un bureau fédéral démocratiquement élue est considérée par l'instance suprême du football mondial comme une ligne rouge. Certains pays africains en ont d'ailleurs fait l'amère expérience ces derniers mois. Ce dérapage n'est pas malheureusement le premier de la part de Tarek Dhiab. Il est venu s'ajouter à des écarts de langage au lendemain de la défaite de l'équipe nationale face au Cap Vert. Tout ministre qu'il est, il n'avait pas à tancer le président de la FTF en public en réclamant son départ, lui qui doit être en bonne logique, le premier à défendre la légitimité (faute de quoi, le bureau sera viré) et à déplorer la mainmise des médecins et avocats sur la plupart des fédérations(sic). Mais quoi de plus normal quand le pays regorge de diplômés. Il est vrai qu'il s'est répandu en excuses le lendemain sur les chaînes de télévision, mettant sa réaction sur le compte de la déception après la défaite du onze national. Mais un ministre n'est pas un citoyen ordinaire. Il doit peser ses mots. C'est le moins qu'on puisse attendre de lui, à défaut d'être l'homme idoine à son poste. Tags : Tarak Dhiab FIFA FTF