Confirmant les propos qu'il avait tenus à Leaders il y a un mois, Mehdi Jomaa a affirmé dans une interview à l'agence TAP qu'il serait hors de question pour lui d'accepter de diriger le gouvernement après les élections de 2014. Il a justifié ce refus par « la nécessité de créer des traditions de continuité de l'Etat et d'alternance au pouvoir » et le fait qu'il est «une personne indépendante» et que «les Tunisiens accorderont leurs suffrages à des partis sur la base de programmes censés être appliqués par celui qui sera porté au pouvoir». Il a rappelé être «venu en Tunisie pour une mission claire qui ne devait pas dépasser l'année mais qui s'est poursuivie deux années durant». Nous nous employons à « consacrer le principe de continuité de l'Etat en jetant les fondements d'un projet national que nous avons l'ambition de concrétiser. Nous aurons ainsi aménagé pour le futur gouvernement une bonne plate-forme de travail et des programmes viables», a-t-il encore dit. «Je ne travaillerai qu'avec une équipe qui ne serait soumise à aucune source d'influence, tout comme je ne dois être tenu pour responsable que des politiques et choix que j'aurai moi-même définis», a ajouté Mehdi Jomaa, tout en précisant : «Pour autant, je me tiendrai à la disposition de mon pays pour rendre tout service qui serait en mon pouvoir».
