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L'heure de vérité pour ceux qui disent soutenir la Tunisie
Publié dans Leaders le 07 - 09 - 2014

La conférence internationale "Investir en Tunisie" qui commence ce lundi 8 septembre constitue l'heure de vérité pour la communauté internationale. Plus particulièrement, pays amis, institutions financières régionales et internationales, partenaires et investisseurs privés ont en effet l'opportunité de concrétiser leur soutien à la réussite de la transition démocratique par la relance de l'économie et la reprise de la croissance. La participation d'une trentaine de pays et institutions, la présence des trois premiers ministres, français, Manuel Valls, marocain, Abdelilal Benkirane et algérien, Abdelmalek Sellal, ainsi que du secrétaire général de la CNUCED, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, est déjà un signe fort. Même si on aurait bien voir se joindre à cette conférence la directrice générale du FMI et le président de la Banque mondiale. C'est aujourd'hui qu'ils doivent prendre les positions d'avenir, pour la paix, la sécurité et la croissance en Tunisie. Une rare fenêtre s'ouvre, sauront-il la saisir.
Trois facteurs essentiels
1 - La Tunisie, même si elle a mis près de quatre pour y arriver, a su se doter d'une nouvelle constitution, consensuelle et moderniste, mettre en place des institutions républicaines et s'acheminer, dans quelques semaines seulement, vers des élections qui, nous l'espérons seront libres et transparentes. .
2 - Le gouvernement indépendant, issu non de la légitimité des urnes, mais de celle du consensus formé par le Dialogue nationale, tient parfaitement ses engagements fixés dans sa feuille de route. Confronté à l'aggravation de la situation en Libye, il livre aussi une bataille implacable contre le terrorisme, la contrebande et le crime organisé.
3 - La multiplication des fronts, politique, économique, social et sécuritaire, n'a pas détourné le gouvernement d'une mission cruciale qu'il s'est assigné : rattraper le temps perdu et préparer l'après- élections. Que pourront faire un président de la République, une Chambre des Représentants du Peuple et un gouvernement, une fois légitimement plébiscités, s'ils ne trouvent pas dès leur entrée en fonction, des chantiers déjà amorcés. C'est-à-dire des dossiers bouclés, sur la base d'une vision claire partagée et de choix stratégiques définis et avec des financements appropriés. Faut-il qu'ils retombent dans les interminables discussions jusqu'à ficeler de nouveaux dossiers et de nouveaux financements. Le pays peut-il attendre davantage pour commencer à réduire les inégalités, subvenir aux besoins des populations défavorisées, redresser les indicateurs catastrophiques et surtout redonner espoir à tous, les jeunes, les chômeurs d'entre eux, les premiers.
Le prix de la sécurité et du renflouement
Attendre, traîner le pas, laisser-faire, hésiter, aller aux demi-mesures et se réfugier derrière mille excuses, aura un impact très grave. D'abord pour la Tunisie, mais aussi et surtout ses amis et partenaires. Unique lueur d'espoir dans cette zone de fortes turbulences, unique avancée concrète et positive, en dernière ligne droite, elle représente autant de risques que d'opportunités. Si le politique est quasi-réussi, le sécuritaire de plus en plus maîtrisé, l'économique et le social seront le point critique, d'une descente aux enfers ou d'un décollage final. Quels que soient les efforts qui seront déployés, la lutte contre les terroristes ne sera opérante que si le climat social est pacifié, les populations à faible revenu, prises en charge par l'Etat et la solidarité, et la roue de l'économie commence à tourner.

C'est d'une mobilisation générale autour d'un projet d'avenir que la Tunisie a le plus besoin. Et, tout en comptant sur ses propres capacités, qu'elle a aussi besoin de voir la communauté internationale l'y soutenir. Rien qu'en regardant la carte géographique, on se confirme que face à l'Europe exposée aux multiples risques des terroristes, des contrebandiers d'armes et des narco-traficants venants du Sud de la Méditerranée, la Tunisie se tient en ultime rempart. Contribuer à renforcer sa sécurité Tunisie, c'est consolider la sécurité de l'Europe. Relancer son économie, c'est renflouer un partenaire stratégique, client et fournisseur qui sera un acteur significatif pour un co-développement bénéfique.
Un pôle de paix au voisinage de la Libye
Reste la grande question de la paix et de la stabilité dans la région. La Libye voisine est source de grandes préoccupations. Dans son obligation solidaire, la Tunisie accueille sur son territoire depuis déjà de trois ans plus d'un million et demi de Libyens partageant avec eux tout ce dont elle dispose. L'impact économique et social, bien lourd, n'est guère mis en avant. Mais, le plus grave, c'est l'assombrissement des horizons en Libye. Pourtant, la voie suivie par la Tunisie après la révolution peut, sous réserve d'ajustements appropriés, inspirer des courants libyens, et la réussite de la transition. Quelles que soient les perspectives qui se dessinent, une Tunisie forte, consensuelle, sécurisée, stabilisée, tournée vers la modernité, l'effort, la libre entreprise, au voisinage immédiat de la Libye, constituera un pôle de paix et de sécurité.

Autant de facteurs qui n'échappent guère à la communauté internationale, aux amis et partenaires de la Tunisie. C'est maintenant qu'ils doivent s'inscrire dans la stratégie d'avenir qui leur est présentée. Le ticket n'est guère onéreux. La paix n'a pas de prix, le renflouement d'un partenaire aussi. Mehdi Jomaa a fait la tournée d'un grand nombre de pays et d'institutions et reçu des dirigeants de diverses parties, recueillant des promesses encourageantes. C'est le moment de les concrétiser. En cette heure de vérité, la Tunisie saura reconnaître ses amois, ceux qui croient en sa transition, s'investissent avec elle dans sa relance. Point de discours, plus de crédit et mieux de partenariat : les dés sont jetés.

Taoufik Habaieb


Tags : Investir en Tunisie Mehdi Jomaa Manuel Valls Abdelmalek Sellal Abdelilah Benkirane


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