L'initiative de Mustapha Ben Jaafar a lamentablement échoué. On s'y attendait depuis que les dirigeants des partis qui avaient répondu à l'appel du président de l'ANC, n'ayant pu s'accorder sur un candidat unique à la présidentielle s'étaient déchargés de cette responsabilité sur une commission ad-hoc. 48 heures de conciliabules ont débouché sur un constat d'échec. Seul Mohamed El Hamdi, leader de l'Alliance démocratique a décidé de retirer après avoir reçu un camouflet aux élections législatives (1 siège) dont il mettra du temps à se relever. Ainsi, l'existence d'un adversaire commun, en l'occurrence, Béji Caïd Essebsi et la crainte de le voir ajouter Carthage à son escarcelle n'ont pas pesé lourd face aux égos surdimensionnés qui foisonnent dans cette coalition hétéroclite. Mais nos démocrates sociaux comme ils s'appellent pourront se ressaisir dans l'hypothèse d'un deuxième tour auquel ils se préparent déjà dans l'espoir que l'un des deux candidats s'appellerait BCE. Et dans ce cas, ils seront prêts à appeler à voter contre lui quelle que soit sa couleur politique. Ce serait pour eux une occasion de redorer leur blason à bon compte après l'humiliation défaite du 26 octobre.
