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Pour Mohamed Talbi
Publié dans Leaders le 09 - 03 - 2015

Un proverbe bien de chez-nous affirme : « Si tu n'as pas honte, fais ce que tu veux ! » Cela veut dire que ce que fera l'effronté relèvera du dérisoire auquel personne ne fera attention étant, au mieux, un braiment d'âne !
Et notre génial poète Mutanabbi soutient dans l'un de ses sages vers : « Si un fruste médit de moi | c'est bien la preuve de mon raffinement ».
C'est ce qu'on peut dire de ceux qui médisent de notre professeur émérite Mohamed Talbi. Car il est bien au-dessus des indignes menées cherchant à l'atteindre sans jamais dépasser son talon. De fait, ses détacteurs sont comme celui qui crache au ciel, recevant son crachat sur la figure.
Qu'a donc fait M. Talbi pour mériter un tel déchaînement haineux de médiocrité ? Il a juste été coupable de pensée libre !
C'est parce que M. Talbi, fidèle à ses valeurs, a dit tout haut ce que certains n'osent pas penser tout bas, qu'il a déclenché la curée des minables.
Pourtant, les propos de M. Talbi sont sensés. Appelant à préserver notre belle religion menacée par un déferlement de sauvages intégristes, il n'a cessé de militer pour une nouvelle exégèse du corpus sacré. Ce qui est une banalité puisque l'effort d'interprétation est une obligation qui s'impose à tout musulman.
Dans ce cadre, il a rappelé une vérité que seule une mauvaise foi caractérisée rejetterait aujourd'hui, à savoir qu'il n'est point d'interdiction de l'alcool dans le Coran; c'est juste l'ivresse qui y est interdite, plus particulièrement pour faire la prière.
Certes, la jurisprudence islamique s'est figée à tort sur une interdiction injustifiée que le quotidien des musulmans contredit d'ailleurs, puisque l'alcool n'a jamais été autant consommé que dans les pays musulmans prohibitionnistes. Et même en Tunisie où la tolérance reste limitée, au vu des restrictions injustifiées à la vente de l'alcool (interdiction de vente le vendredi et conditions stigmatisantes dans les commerces), la consommation reste bien élevée.
Il est temps d'arrêter avec cette hypocrisie qui ne fait que du tort à notre religion qui reste la plus libérale et la plus respectueuse des libertés privées.
Avec la menace de Daech à nos portes, la meilleure contre-offensive est de magnifier le côté libéral et tolérant de l'islam. Or, des voix précieuses comme celle de Mohamed Talbi peuvent aider à sortir notre religion de l'horrible bourbier sanguinaire où elle s'enlise.
Aussi, on doit donner raison à notre éminent penseur, non seulement parce qu'il n'a dit que la stricte vérité, mais aussi pour faire taire les voix de ces fous qui ne se rendent pas compte qu'ils détruisent notre islam dans ses fondations : celles de sa tolérance et de son respectde libertés privées reconnues et consacrées.
Pour manifester leur soutien à la parole de vérité de M. Talbi, nos autorités se voulant libérales doivent donc s'empresser de lever toutes les restrictions à la consommation de l'alcool qui se prétendent d'inspiration islamique. Car il n'en est rien. Comme d'autres, M. Talbi l'a rappelé et il est crédible. Ecoutons notre éminent professeur !


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