Alors que l'Association internationale des musulmans coraniques a publié un article attestant, références coraniques à l'appui, que l'alcool serait « halal » et qu'il n'a pas été explicitement interdit dans le Coran, son fondateur, l'islamologue Mohamed Talbi a été vivement attaqué par ses confrères et accusé de « fou » par certains d'entre eux. Dans un article publié le 20 février courant, l'association de Mohamed Talbi a rendu publique une conclusion, à l'issue d'une de ses réunions hebdomadaires, dans laquelle elle cite des versets coraniques affirmant que l'alcool présente à la fois des vertus et des méfaits. Et, étant donné, toujours selon le rapport de l'association, qu'aucune référence coranique n'a formellement interdit de boire de l'alcool, tel qu'a été le cas pour la consommation de la viande de porc par exemple, les islamologues réunis affirment que l'alcool n'est de ce fait pas interdit par l'Islam. Dans sa conclusion, l'association évite cependant d'encourager à sa consommation et souligne que ses méfaits peuvent être nocifs pour la société et qu'il est donc conseillé de ne pas en consommer. Une position, certes controversée, qui a suscité l'ire des cheiks qui défendent l'interdiction stricte de la consommation d'alcool. Dans un post publié sur sa page Facebook aujourd'hui, samedi 28 février 2015, le cheikh Ferid El Béji s'est indigné contre cette conclusion. Tout en traitant Talbi d'hérétique, il écrit : « Nous avons appelé auparavant à ce que Mohamed Talbi soit envoyé en institution psychiatrique, mais nos propos n'ont pas été pris au sérieux ».