Le Club Farabi de Musique arabe rendra hommage à la grande chanteuse libano-egyptienne, Souad Mohamed ce dimanche à 18 heures au théâtre municipal de Tunis à l'occasion du 60 ème anniversaire des villages d'enfants SOS. Souad Mohamed est née au Liban (Tal El Khayat), le 14 février 1929, de père égyptien et de mère libanaise. Issue d'une famille conservatrice, elle a connu de sérieux problèmes au début de sa carrière professionnelle. Elle a vécu depuis 1960 en Egypte. En 1947, elle interpréta sa première chanson «Damaa ala khad ezzamen», suivie d'un recueil de chansons composé par Mohamed Hassan dont la plus célèbre est "Madhlouma ya nes madhlouma". Depuis, Souad Mohamed connut la gloire grâce a ses douces mélodies et aux concerts publics où elle se produisait en interprétant les compositions de Riadh Essombati qui fut son compositeur attitré, de celles de Ahmed Sidky, de Zakaria Ahmed, de Mahmoud Echérif, de Férid EL Atrach et de Halim Erroumi. Parmi les chansons qui l'ont fait connaître,la très belle "Wahachtini" reprise plus tard par le chanteur syrien, Héni Mhanna, ainsi que "Iradet el Hayet", des extraits du poème d'Aboulkacem Chabbi, composés par Sombati. Preuve de sa notoriété, Souad Mohamed aurait obtenu 18 nationalités arabes outre sa nationalité de naissance. Depuis quelques temps, elle ne chante plus. L'ensemble du Club Farabi de Musique arabe est né en 1980, mais ne se fit connaître qu'en 1986, lors d'une émission culturelle à la télévision à la suite de laquelle de nombreuses voix exprimèrent le désir de le voir se reproduire dans des concerts. En effet, ses débuts officiels furent au Théâtre National de Tunis en 1988, suivis par de nombreuses participations au festival de la Médina (1997, 1998, 1999, 2005 et 2007), au festival de la musique arabe de l'Opéra du Caire (1999), en France (2000, 2001, 2003, 2005 et 2007) et au Maroc (2006). Le Savant El FARABI, faut-il le rappeler, demeure pour le club un symbole de l'enracinement musical arabe dont il souhaite en être un maillon.
