Probable, mais guère déjà fixée comme l'avait annoncé la semaine dernière un organe de presse russe, une communication téléphonique entre les présidents Donald Trump et Béji Caïd Essebsi obéit à un protocole précis, comme il est d'usage entre chefs d'Etat. Selon des spécialistes consultés par Leaders, la partie qui demande l'entretien en saisit l'autre cabinet en proposant une date, mentionnant l'objet central de la communication, en précisant un créneau horaire large d'une ou de deux heures pour permettre l'établissement de la liaison. En confirmant son acceptation, la partie sollicitée fixe l'horaire et communique un numéro d'appel téléphonique (sur une ligne sécurisée). Si un interprète est nécessaire, c'est la partie qui initie la communication qui le fournit. La durée moyenne d'une communication est souvent de 30 minutes. Tout récemment avec le Premier ministre d'Australie, le président américain Donald Trump l'a écourtée au bout de quelques minutes seulement, se fendant de commentaires qui ne lui sont pas étrangers. Depuis son accession à la Maison blanche, le président Trump a enchainé près d'une trentaine d'entretiens téléphoniques avec des chefs d'Etat ou de Gouvernement de divers continents. La semaine dernière, il avait appelé notamment les Emirs koweitien et qatari, les présidents chinois, afghan, argentin et colombien, ainsi que les Premiers ministres d'Espagne et d'Irak. A l'issue de chaque entretien, la Maison blanche publie un bref communiqué résumant la teneur des échanges. Le président Caïd Essebsi figure sur la liste des prochains appels du président Trump. Mais aucune date fixe n'a été jusque-là proposée, apprend-on de sources concordantes à Tunis et Washington.
