Un camouflet pour le ministre de la Santé, Imed Hammami ? Un désaveu ? La nomination de l'ancien ministre Sadok Korbi à la tête de l'Office national de la Famille et de la Population et son installation dans ses nouvelles, le vendredi 12 janvier, puis la non-confirmation de cette désignation, par le chef du gouvernement, a doublement surpris. Cherchez la faille. La procédure établie de longue date par la Présidence du gouvernement, et notifiée par circulaire, stipule que pour chaque désignation à des fonctions élevé, les ministres sont tenus d'y proposer trois candidats. Celui qui sera retenu sera inscrit dans la liste des nouvelles nominations qui figure à l'ordre du jour du conseil des ministres. L'approbation vaudra alors confirmation, en attendant la signature du décret y afférents et sa publication au Journal Officiel. Cette démarche a-t-elle été respectée dans le cas de l'espèce ? « Nullement ! précise-t-on à la Kasbah. Il est vrai que le nom de Sadok Korbi pour l'ONFP avait bien été évoqué par le ministre de la Santé, au chef du gouvernement, à la sortie d'une réunion ministérielle, mais aucune procédure officielle n'avait été engagée à cet effet. Aucun décret n'avait été signé dans ce sens » ! Ce qui est certain, c'est que la vive controverse suscitée par cette nomination a incité le chef du gouvernement à ne pas l'entériner et à désigner à la tête de l'ONFP, Dr Rafla Tej Dallagi. Le décret a été signé immédiatement. « Au-delà du cas particulier, souligne-t-on à la Kasbah, le geste de Youssef Chahed vaut rappel à tous ministres de la procédure appropriée à suivre ! »
