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Kamel Chaabouni: Et si la Tunisie adhérait à l'union des Etats-Unis d'Amérique !
Publié dans Leaders le 20 - 09 - 2020

Par Kamel Chaabouni - La Tunisie n'avance pas, la fin du Protectorat de la France en 1956 a stoppé net son évolution économique et sociale, malgré une avancée en matière des droits des femmes, de l'éducation et de la santé imposés par le despote-éclairé Bourguiba. Le parcours solitaire de la Tunisie est un échec total sur les plans économique, culturel, scientifique et social. Toutefois, sur le plan politique une nette amélioration est perceptible grâce la Révolution du 14 janvier 2011. Il appert ainsi que, malgré 64 ans d'indépendance, ou de pseudo-indépendance pour certains, la classe politique tunisienne, l'administration et sa pléthore de fonctionnaires se sont révélés dans leur majorité, corrompus, incompétents à gérer un pays, inaptes à diriger un Etat, de manière juste, continue et ascendante. La frustration des tunisiens est telle, que beaucoup souhaiteraient le retour au temps du Protectorat français !
Aujourd'hui, la démocratie est sur le bon chemin en Tunisie avec les élections législatives et présidentielles réussies de 2014 et de 2019. Mais à entendre le commun des mortels, la démocratie importe peu devant la dégradation du niveau de vie depuis 2011. En effet, quelques milliardaires, au dessus des lois, gèrent la Tunisie en fond de commerce juteux, usant de la corruption à grande échelle et à tous les niveaux, profitant à la manière des hyènes de ses ressources économiques et financières. L'Etat, Assemblée de Représentants du Peuple et gouvernements successifs, n'osent pas toucher aux privilèges accaparés par la classe de nouveaux riches. Banquiers, hommes d'affaires, contrebandiers, fonctionnaires corrompus sont à l'abri de toute fiscalité juste. L'impôt sur les grandes fortunes n'existe pas, les produits de luxe sont peu imposés, pour remplir les recettes de son budget, la commission de finances de l'ARP, procède à l'élargissement de l'assiette de l'impôt afin de faire contribuer toutes les classes sociales en épargnant les plus riches. La Caisse de Compensation dotée d'un budget de 4000 milliards environ profite essentiellement aux classes aisées et seulement à hauteur de 12% aux pauvres.
De l'autre côté, des millions d'hommes et de femmes peinent à gagner leur vie, sans perspectives d'avenir malgré l'immense espoir suscité par la Révolution du 14 janvier 2011. La misère et le sous-développement social, économique et culturel ronge en effet, la majorité du peuple tunisien. Les jeunes, médiocrement diplômés ou ceux en rupture scolaire et sans aucune formation professionnelle, n'ont le choix qu'entre le trafic de drogue et sa consommation, la contrebande, le commerce parallèle, le chômage ou l'immigration clandestine. La majorité du peuple tunisien se nourrit mal, peu de légumes, de fruits, de viande ou de poissons. Car la politique des gouvernements depuis 1956, n'a qu'un objectif exporter tout ce qui peu rapporter des devises à la Banque centrale, devises qui serviront à importer des voitures de tourisme et des produits de luxe ou superflus aux plus riches. A titre d'exemple en 2018 l'Etat tunisien, avait accordé des autorisations de transfert de devises pour 1713,7 millions de dinars afin d'importer des véhicules privés servant au déplacement de quelques dizaines de milliers de personnes et seulement 47,6 millions de dinars pour l'importation des autocars servant au transport en commun de 10 millions de malheureux citoyens.
En 64 ans d'une indépendance fictive, la Tunisie reste sur les plans économique, financier et scientifique dépendante des pays étrangers et des institutions financières internationales quant à sa survie et son développement. L'encours de la dette publique de la Tunisie atteint 83,5 milliards de dinars à fin mars 2020. Le recours à cette dette colossale ne sert qu'au fonctionnement d'un Etat bureaucratique, inopérant et incompétent avec 600 000 fonctionnaires, dont la majorité est sous employée ou sans rendement effectif. La Tunisie reste un pays arriéré sur tous les plans notamment intellectuel et culturel, vivant au dessus de ses moyens financiers et accablée de dettes. Le nombre des Tunisiens qui vivent en dessous du seul de pauvreté est estimé à près de deux millions. Le nombre de familles dont les membres gagnent moins de 1450 dinars par an et par personne est d'environ 421 000 familles. La classe politique corrompue, tous régimes confondus depuis 1956, s'est révélée inapte à conduire la Tunisie vers le développement culturel, économique et social réel, effectif et tangible. Compter sur ses propres forces s'est révélé un leurre et un slogan creux et démagogique. Il est maintenant certain aujourd'hui que la Tunisie ne peut se développer effectivement, en profondeur et durablement qu'en s'unissant avec une grande nation développée économiquement et socialement. Cette union ne peut se faire que dans un cadre fédéral, préservant l'identité et les spécificités culturelles, linguistiques et religieuses de la Tunisie. Au vu de leurs constitution, seuls les Etats-Unis d'Amérique (USA) permettent à la Tunisie d'adhérer à une union qui préservera son identité et ses attributs propres aux quels son peuple est attaché.
En effet les USA, en vertu de leur Constitution, Article IV section 3 stipulant que : «De nouveaux Etats peuvent être admis par le Congrès dans l'Union » ouvrent la voix aux Etats qui le désirent d'adhérer à la Fédération des Etats-Unis d'Amérique. L'énoncé est clair. Il suffit à l'Etat tunisien, suite à un référendum favorable d'en faire la demande au Congrès américain. Cette union est possible et nécessaire pour permettre à la Tunisie de décoller économiquement, scientifiquement, culturellement et socialement et de se hisser ainsi au rang des Etats développés en très peu de temps. L'Etat fédéral américain, les grandes sociétés américaines et les grandes institutions financières ne lésineront pas sur leurs moyens colossaux pour venir investir massivement en Tunisie et œuvrer à son développement effectif et rapide après tant d'années de stagnation. Les deux pays, Tunisie et USA, ne manqueront pas de trouver chacun ses intérêts dans une telle union.
Cette Union est compatible avec les institutions des deux pays. En effet, plusieurs articles de la constitution des USA garantiront à la Tunisie son autonomie politique, culturelle et juridique (hormis les prérogatives accordées nécessairement à l'Etat fédéral et au droit fédéral) et de gérer ses propres affaires internes en toute liberté et indépendance avec les avantages d'une adhésion à l'Union. Ainsi, l'article IV, section 3 de la constitution des Etats-Unis garantit à chaque Etat de l'Union une forme républicaine de gouvernement et protège chacun d'eux contre l'invasion. L'article VI stipule qu' « aucune profession de foi religieuse ne sera exigée comme condition d'aptitude aux fonctions ou charges publiques sous l'autorité des Etats-Unis ». Cela garantit donc aux tunisiens, majoritairement musulmans d'accéder aux plus hautes fonctions dans l'administration fédérale américaine comme celle de Président des Etats-Unis ou de Président de la Cour Suprême, etc.
Les libertés publiques et politiques des citoyens tunisiens acquises grâce à la Révolution de 2011 et surtout leurs libertés religieuses auxquelles ils sont tant attachées, rejoindront celles des citoyens américains en trouvant leur ancrage dans les Amendements de la Constitution américaine, Article Premier, en vertu duquel « Le Congrès n'élaborera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre ». L'Article XV, section 1, renforce les droits politiques en stipulant que : « Le droit de vote des citoyens des Etats-Unis ne sera dénié ou limité par les Etats-Unis, ou par aucun Etat en raison de race, couleur, ou de condition antérieure de servitude ». De même l'Article XIX de la Constitution des Etats-Unis rejoint-il le droit constitutionnel tunisien en énonçant que « Le droit de vote des citoyens des Etats-Unis ne pourra être dénié ou restreint pour cause de sexe par les Etats-Unis ni l'un quelconque des Etats… ».
Il est évident que le droit constitutionnel tunisien est compatible avec le droit constitutionnel fédéral des Etats-Unis, en raison des principes similaires qu'ils partagent en matière d'égalité des citoyens face au droit, aux libertés individuelles et politiques. Celles-ci trouveront leur appui dans la constitution américaine, Amendements, Article IV : « Le droit des citoyens d'être garantis dans leur personne, domicile, papiers et effets, contre les perquisitions et saisies non motivées ne sera pas violé, et aucun mandat ne sera délivré, si ce n'est sur une présomption sérieuse… ».
La Tunisie gardera les attributs de sa souveraineté comme la maîtrise de sa politique interne, sa sécurité intérieure, ses symboles nationaux, son drapeau, son hymne national. Le président de la République élu sera appelé gouverneur « gouverner » et l'Assemblée des Représentants du Peuple sera baptisé « Senat of Tunisia ». La Tunisie sera représentée au Congres par des sénateurs et des députés à la Chambre des Représentants. Ses spécificités culturelles demeureront, sa langue arabe restera sa langue officielle mais les tunisiens feront de l'américain leur seconde langue officielle. La religion islamique sera respectée et protégée comme toutes les autres religions du monde et la liberté de conscience assurée. Les tunisiens apprendront à être respectueux des autres religions, et tolérants vis-à-vis des différences culturelles, idéologiques et des croyances de tous les citoyens américains dont ils feront partie. Les tunisiens bénéficieront, bien sûr de la citoyenneté américaine, ils pourront s'installer et travailler dans tout Etat de l'Union et pourront effectuer leur service militaire dans l'armée américaine qui est une armée de métier. Ils défendront la Tunisie mais aussi les USA.
Sur le plan juridique et judiciaire la Tunisie continuera d'appliquer son droit interne, y compris le droit de la famille, elle ne sera pas contrainte d'adopter une loi comme celle sur le « mariage pour tous » un choix fait par certains Etats américains et rejeté par d'autres. L'organisation judiciaire sera un peu modifiée pour être en harmonie avec le reste des Etats-Unis. La Tunisie trouvera avantage à appliquer surtout la procédure pénale américaine, procédure accusatoire, qui s'appui sur un juge neutre conduisant le procès et sur un jury populaire tiré au sort.
Sur le plan économique, un afflux massif de capitaux, une ouverture sur le marché du travail américain, l'alignement des salaires sur ceux pratiqués aux Etats-Unis, l'amélioration de l'infrastructure des transports, la mise à niveau informatique et des multimédias à un standard américain. Sur le plan juridique, la Tunisie ne perdra pas la maîtrise de son droit interne, car le droit fédéral n'est applicable qu'en cas de conflit entre citoyens ou sociétés américains d'Etats différents. L'administration et la justice seront mises à niveau, la rigueur sera appliquée et la corruption qui gangrènent ces deux corps en disparaîtra effectivement car sévèrement réprimée aux Etats-Unis.
Dans ce « deal » la Tunisie ne cédera sa souveraineté que sur trois plans qui sont l'apanage de l'Etat fédéral, à savoir, la défense nationale, faisant ainsi l'économie d'un budget qui sera plus utile dans l'éducation et la culture que dans la guerre. La politique extérieure, et le commerce extérieur de la Tunisie, aujourd'hui entre les mains de douaniers véreux, de trafiquants et des hors la loi, passeront avec l'adhésion de la Tunisie aux Etats-Unis sous contrôle d'une administration fédérale compétente, très bien organisée où la corruption et les corrompus seront réellement traduits en justice.
Des détracteurs à ce projet d'union, pourront toujours opposer leur haine viscérale des Etats-Unis, en raison de son appui indéfectible à Israël, ils préféreraient l'idéologie stérile qui nous accable avec ses dogmes arabo-musulmans, plutôt que l'adhésion de notre pays aux USA. Les fanatiques aimeraient soutenir les fantasmes et les mensonges des dirigeants palestiniens plutôt que le rattachement de la Tunisie à la plus avancée des puissances technologiques, militaires, économiques, industrielles et culturelles. Le peuple tunisien a soutenu la cause palestinienne pendant 72 ans mais les dirigeants palestiniens ont gâché de nombreuses occasions pour recouvrir leurs droits. Ils ont tout particulièrement écarté les conseils de Bourguiba qui leurs enjoignaient, en 1965, d'accepter le plan de partage de l'ONU de 1947. Les palestiniens et leurs dirigeants fanatiques, islamistes ou corrompus, n'ont pas su ou voulu régler leur problème avec Israël à temps.
Aujourd'hui la solution des deux Etats décidée par l'ONU en 1947 et approuvée par la communauté internationale n'est plus possible, n'est plus souhaitable et n'est plus envisageable sur le terrain. Israël, partie la plus forte dans le conflit israélo-palestinien, a déjà occupé et implanté moult colonies juives in situ. La solution la plus réaliste, la plus envisageable c'est que les palestiniens acceptent d'être des citoyens israélo-palestiniens, d'exiger d'avoir tous les droits accordés par l'Etat d'Israël à tous ses citoyens sans distinction de races, de religions, de langues. Les palestiniens doivent changer leur fusil d'épaule et exiger leurs droits civiques entiers à l'égalité avec les citoyens israéliens au lieu de quémander un Etat vassal, sans aucune souveraineté. Reconnaître Israël n'est pas une trahison, la trahison, la vraie trahison, c'est celle qui consiste à accepter que la Palestine historique soit divisée en deux Etats. La Palestine historique, qui pourrait s'appeler Etat d'Israël et de Palestine doit rester unie avec des citoyens absolument égaux en droits et en devoirs.
La Tunisie, doit soutenir cette solution, et non la solution hypocrite, inacceptable par Israël des deux Etats dépassée par l'histoire et que ni les Palestiniens ni les Arabes ne pourraient imposer à Israël vu leur désunion et leur dépendance vis-à-vis des pays occidentaux. Quoi qu'il en soit, Israël n'acceptera jamais l'émergence d'un Etat palestinien entièrement souverain doté d'une armée nationale, qui contrôlerait ses frontières maritimes, terrestres et son espace aérien et qui menacerait son existence à long terme. Il ne faut pas rêver. Nous ne sommes pas en 1948. Cela était possible quand les juifs avaient fondé le 14 mai 1948 leur Etat sur la 55% de la Palestine historique conformément au plan de partage de la résolution 181 adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 29 novembre 1947, alors que les Palestiniens avaient, comme des enfants mécontents, refusé de fonder leur patrie sur la Cisjordanie, la partie restante de la Palestine. Celle-ci fût alors annexée par le roi Abdallah de Jordanie ensuite par Israël à la faveur de sa victoire dans la guerre des 6 jours ou de « Kippour » en juin 1967. Les palestiniens avaient tout essayé, par la suite, mais tout échoué, guérilla avec les Fédayins, actes violents qualifiés de terroristes par les Israéliens et enfin plusieurs Intifadas. Rien à faire, Israël résiste, se renforce et se développe technologiquement et économiquement, fabrique des drones, des avions, des chars, son produit intérieur brut est de l'ordre de 400 milliards de dollars, presque 10 fois plus que la Tunisie sur un territoire 8 fois plus petit.
Les Palestiniens avaient raté une occasion en or le 15 mai 1948, le jour où ils auraient du, à l'instar des juifs proclamer leur Etat palestinien souverain. Pourquoi, ils ne l'on pas fait ? En partie parce qu'ils avaient refusé le plan de partage de l'ONU de 1947 et qu'ils fantasmaient sur l'illusion de récupérer toute la Palestine historique ! L'histoire ne pardonne pas. Les Palestiniens ont perdu la partie. Aujourd'hui seul le combat pour un Etat unique, binational, biculturel, démocratique et laïque est envisageable. Cela commence par la reconnaissance de l'Etat d'Israël, le combat pour l'intégration et l'égalité des droits entre tous les habitants de la Palestine historique, juifs, musulmans, chrétiens et druzes, etc.
Le soutien des Etats arabes et de leurs peuples à la cause palestinienne n'est que pure hypocrisie et gros slogans mensongers. Aucun parmi eux, ni parmi leurs ressortissants n'accepteraient aujourd'hui, d'engager leurs armées ou leurs peuples contre Israël, car celui-ci les a convaincu depuis 72 ans de sa puissance de feu. La Tunisie, doit tracer sa propre voie en toute liberté et doit exiger qu'Israël soit un Etat aussi bien pour les juifs que pour les palestiniens. L'Etat d'Israël-Palestine, futur Etat démocratique, laïque, binational et biculturel est l'unique solution pour ce conflit qui hypothèque et entrave la marche des peuples arabes vers la modernité et le progrès.
Un petit pays comme la Tunisie ne peut bâtir tout seul une brillante civilisation, ni faire épanouir une grande culture. Dans les années 1950 à 1970 Jamel Abdennasseur avait cru dans l'unité arabe et fait rêver les masses arabes de la renaissance de leur civilisation en déclin depuis la chute de l'Empire Abbasside et le sac de Bagdad par les Mongols en 1258. Mais sa défaite suite à la guerre des six jours, devant Israël en juin 1967 avait mis à terre ses projets d'union et mis un terme à nos illusions de rebâtir une grande nation et civilisation arabes. L'Arabie Saoudite, fondatrice de la civilisation arabe, n'a que cure de l'avenir des peuples qu'elle avait arabisés et islamisés puis abandonnés dont le peuple tunisien. Ce pays n'éprouve que peu de respect ou considérations envers nos ressortissants et la traite mal. Les Arabes dont les ancêtres avaient envahi par la violence de l'épée, notre pays à partir de 650 jusqu'en 695, massacrant nos aïeuls, alors que nous étions de paisibles berbères romanisés et latinisés, exigent de nous aujourd'hui un visa pour nous rendre sur le territoire arabe-saoudien. C'est une humiliation insupportable.
Tous les citoyens du monde sont légalement bien traités aux Etats-Unis. Barak Obama, un noir s'est fait déjà élire président, là où en Arabie les noirs sont encore traités de "abd et abid" esclaves ! Nous n'avons aucun avenir avec un pays comme l'Arabie Saoudite, un Etat théocratique et archaïque qui refuse même aux chrétiens de célébrer la fête de Noël, aux dirigeants hypocrites qui bafouent les plus élémentaires des droits humains. Notre avenir, notre chance de nous développer et de nous sentir grands et fiers c'est d'amarrer notre pays au plus puissant pays au Monde, un pays démocratique et dont les citoyens sont libres, qui respecte leurs différences, culturelles, religieuses et sexuelles ! Afin de nous lancer dans une nouvelle aventure pleine d'espoirs nous avons beaucoup d'avantages à demander l'adhésion de notre pays et lier son destin à celui des Etats-Unis d'Amérique. Il suffirait que la majorité du peuple le veuille et le décide, il a tout à gagner. Les USA profiteront certes de la position stratégique de la Tunisie en Méditerranée, et pourront étendre leurs influences au Moyen Orient et en Afrique. Tout compte fait, ce « new deal » se fera pour le bien de chaque peuple et de chaque Etat. Le respect aussi bien de l'esprit de l'Union des Etats Unis d'Amérique, de son droit fédéral mais aussi de l'identité culturelle et religieuse de la Tunisie peut offrir une immense chance de développement réel à notre pays. Union à laquelle le peuple tunisien est appelé à se prononcer favorablement dans un référendum que nous appelons de nos vœux.


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