La constitution tunisienne a bon dos. L'instabilité politique, le terrorisme, la crise économique, bref, tous les malheurs sont portés au débit de cette constitution si décriée. Constutionnaliste, constituant et maire de l'Ariana, Fadhel Moussa s'nscrit en faux contre ces accusations dans le numéro du mois de mai du magazine Leaders. Ce qu'il faut incriminer selon lui, ce n'est pas tant la constitution que les acteurs politiques qui se sont relayés aux commandes du pays depuis 2011 et le spectacle qu'ils offrent qui suscite une désaffection largement répandue de cette démocratie. Mais ce qui l'inquiète le plus, "ce sont les tentatives de mainmise sur les forces armées et civiles qui pourraient avoir des conséquences très graves". La Tunisie doit agir et agir maintenant: Consolidez votre entente, changez de modèle, engager des réformes. Notre soutien en sera plus fort. C'est en substance, le message que l'ambassadeur des Etats Unis Donald Blome a tenu à transmettre aux Tunisiens dans sa première interview à un organe de presse tunisien. Leaders revient dans même numéro sur la cérémonie de lancement des Mémoires de Mohamed Ennaceur édités par notre revue. Un pavé de quelque 600 pages au titre évocateur : "Deux Républiques et une Tunisie" et un succès de librairie. Mohamesd Kerrou et Hamadi Rédissi l'ont lu. leurs impressions se résument dans ces lignes :"Si les lecteurs d'aujourd'hui sont enclins à donner plus d'importance , voire à limiter le période récente couvrant la décennie de la transition post-révolution, les historiens de la Tunisie contemporaine ou du moins ceux qui s'y intéressent, trouveront matière précieuse pour connaître le passé, un passé qui éclaire le présent au prix d'une approche comparative des multIples sources écrites et orales. Mohamed Ennceur y aura fortement contribué par un témoignage crédible et de valeur scientifique et politique. A lire attentivement et entièrement et non de manière sélective" A lire aussi "la lettre de l'autre rive de Sophie Bessis à Hannah Arendt" et les hommages au général Baraket, un symbole de notre armée républicaine, le général Youssef Baraket et le chirurgien Abdelhafidh Sellami, fondateur de la faculté de médecine de Sfax décédés récemment. Sommaire Opinion • Le gaspillage du capital humain, une menace pour une sécurité nationale durable Par Riadh Zghal En couverture • Fadhel Moussa - constitutionnaliste, constituant et maire de l'Ariana : Les dirigeants politiques sont responsables de la crise • L'ambassadeur des Etats-Unis, Donald Blome : La Tunisie doit agir et agir maintenant Nation • Les mémoires de Mohamed Ennaceur : Il n'y a pas que quelques lignes... Chronique • Le triptyque de l'indépendance nationale Par Habib Touhami International • L'accord sino-iranien de coopération stratégique : significations et incidences Par Mohamed Ibrahim Hsairi • Sous le regard tutélaire d'Isis : un événement culturel majeur Par Abdelaziz Kacem Société • L'Instauration du protectorat français en Tunisie Par Mohamed El Aziz Ben Achour • La fin de la République et la création du Principat par Auguste Par Ammar Mahjoubi • Mahdia : chronique d'une ville heureuse Par Alya Hamza • Mohamed Attya : le passeur de lumière • Willis from Tunis : 10 ans et toujours vivant • DAESH : Géopolitique du conflit • La lettre, de l'autre rive : de Sophie Bessis à Hannah Arendt • Le général Youssef Baraket : un symbole de l'armée républicaine • Abdelhafidh Sellami : le chirurgien, fondateur de la faculté de médecine de Sfax Billet • Une classe politique obnubilée par le pouvoir