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Sénateur Bernie Sanders: Palestinians lives matter
Publié dans Leaders le 20 - 10 - 2021

Par Mohamed Larbi Bouguerra - Le Sénat américain va-t-il accorder une nouvelle aide d'un milliard de dollars à l'Etat sioniste pour mettre à jour les capacités du Dôme de Fer contre les missiles? Déjà, cette énorme somme vient d'être approuvée par la Chambre des Représentants par 420 voix contre 9. Nul doute que le Président Biden la signera comme loi, une fois votée par la Chambre Haute.
Cette question «polémique» a fait couler beaucoup d'encre à Washington donnant lieu à une controverse d'envergure au Capitole, dans les milieux de gauche et dans ceux traditionnellement favorables à l'Etat sioniste.
Le sénateur démocrate socialiste Bernie Sanders est bien connu pour ses positions contre l'occupation israélienne et en faveur de la justice et de la paix dans le conflit israélo-palestinien.
Il a annoncé qu'il œuvre, avec son collègue démocrate Chuck Schumer -président de la majorité au Sénat- pour que des mesures soient également prises par le gouvernement pour soulager les souffrances des Gazaouis. Sanders affirme que Schumer est en phase avec ses vues sur ce sujet.
Le 7 octobre 2021, lors du gala à l'occasion du 40ème congrès du mouvement «Americans for Peace Now» (Les Américains pour la Paix Maintenant)- un mouvement sioniste de gauche- Bernie Sanders déclara: «Le Président Biden essaie de reconstruire l'image des Etats Unis comme fervents supporters des droits de l'homme et de la dignité pour tous les peuples. Pour nous, Américains, fournir un milliard de dollars supplémentaire à Israël alors que nous fermons les yeux sur le peuple de Gaza serait non seulement une grave erreur mais aussi totalement déraisonnable». «Contrairement à ce qui a été dit, il n'a jamais été question de couper les crédits du Dôme de Fer… qui permet de sauver des vies. Mais, de mon point de vue, financer ce bouclier après la guerre qui a eu lieu en mai 2021 sans s'occuper, en même temps, des énormes destructions et des souffrances provoquées par ce conflit chez les Palestiniens de Gaza serait particulièrement irresponsable.» (Lire Ben Samuels, Haaretz, 8 octobre 2021).
Pour un traitement équitable
Avant la discussion du projet de loi au Sénat, Sanders avait écrit au sénateur Schumer pour lui faire part de sa conviction que l'aide humanitaire pour Gaza et le gros financement complémentaire du Dôme de Fer devaient être non seulement liés mais aussi d'égale valeur. Ces deux conditions réunies, Sanders votera le texte quand il parviendra au Sénat: financement du Dôme de Fer en échange de l'engagement d'un milliard de dollars pour l'aide à Gaza.
Sanders a déclaré que l'administration Trump et le gouvernement Netanyahu travaillaient de concert afin d'"ancrer une réalité permanente: celle d'un seul Etat" où Israël contrôle à perpétuité l'ensemble du territoire entre la mer Méditerranée et le Jourdain, territoire dans lequel les Palestiniens bénéficieraient d'une autonomie limitée au sein d'une série de communautés déconnectées comparables aux bantoustans de triste mémoire réservés aux Noirs dans l'Afrique du Sud de l'apartheid. Pour le philosophe Alain Badiou qui s'exprimait, en 2020, dans une conférence à l'Université de Californie à Los Angeles, Israël n'est qu'un «Etat colonial» et «Trump vient de la frange «ultra» du parti réactionnaire.» (Lire « Trump », PUF, Paris, 2020, p.19 et 33). Rien d'étonnant donc venant de sa part!
Le sénateur du Vermont, a déclaré lors du gala que, s'il est heureux que Benjamin Netanyahu ne soit plus au pouvoir, il n'est cependant nullement impressionné par les positions politiques du Premier ministre Naftali Bennett. Il devait ajouter : "Malheureusement, l'actuel gouvernement israélien dirigé par M. Bennett poursuit fondamentalement la même politique". Ils peuvent l'habiller de jolis mots comme «réduire le conflit», mais cela signifie la même chose : une réalité à un seul Etat dans laquelle un peuple jouit d'une domination politique perpétuelle sur un autre."
"Nous devons reconnaître que les droits des Palestiniens comptent, que les vies des Palestiniens comptent", a-t-il déclaré lors de ce gala. "Il ne s'agit pas de pointer du doigt un pays en particulier. Il s'agit d'agir de manière impartiale dans la région et de s'assurer que l'aide américaine sert à faire avancer les intérêts et les valeurs américaines, et non à les miner."
Pour le sénateur Sanders, «les Etats Unis doivent s'opposer activement à l'occupation des territoires israéliens et travailler à y mettre fin. Des pressions doivent être exercées dans ce but comme des restrictions de l'aide militaire quand les chances de la paix sont mises en danger. Notre pays accorde une aide financière énorme de 4 milliards de dollars à Israël [soit un sixième de l'aide étrangère américaine]. En conséquence, il est tout à fait approprié pour les Etats-Unis de dire à quoi cette aide peut ou ne peut pas être utilisée. Je pense que nous devons adopter une approche impartiale, qui respecte et renforce le droit international en matière de protection des civils ainsi que le droit américain existant, selon lequel l'octroi d'une aide militaire américaine ne doit pas permettre des violations des droits de l'homme.» «Americans for Peace Now» est ainsi devenu le premier groupe sioniste américain à soutenir publiquement une telle position en juin 2021 parce qu'elle est dans l'intérêt d'Israël et des Etats-Unis» affirme-t-il.
Lobby pro-Israelien?
Le lobby pro-israélien aux Etats Unis serait-il en perte de vitesse?
Pas si vite : mardi 19 octobre 2021, Mme Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine à l'ONU, intervenant au Conseil de Sécurité, a qualifié «d'odieuse» la violence des colons israéliens contre les Palestiniens. Elle devait déclarer que «les rapports montrant des hommes masqués terrorisant le 28 septembre un village d'Hébron, détruisant des maisons, injuriant des enfants sont odieux ainsi que des actes de même nature commis ailleurs en Cisjordanie.» Dans le même temps, son Excellence américaine a critiqué le Conseil de Sécurité lui reprochant de trop se focaliser sur Israël! Comme le dit le bon et antique proverbe tunisien « un coup avec le rabot, un second avec la massue.» !
N'oublions cependant pas, qu'entre 1972 et 2006, Washington a mis son veto à 42 résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU critiquant la politique israélienne. Ni que le Président Jimmy Carter a publié, en 2006, un courageux livre « Palestine : La Paix Pas l'Apartheid » en dépit des basses critiques du lobby pro-israélien de l'AIPAC.
Pour apprécier toute l'importance de la position «balancée» du sénateur Sanders, contentons-nous de revenir à l'œuvre majeure de John Mearsheimer et Stephen Walt «Le lobby israélien et la politique étrangère américaine» (Edit. La Découverte, Paris, 2007): «En plus d'encourager les Etats Unis à apporter un soutien plus ou moins inconditionnel à Israël, certains groupes et individus ont joué un rôle-clé dans la définition de la politique américaine à l'égard du conflit israélien-palestinien, dans la désastreuse invasion de l'Irak, et dans la tension actuelle avec la Syrie et l'Iran. Nous suggérons que cette politique était contraire aux intérêts des Etats Unis, et qu'elle était même nuisible aux intérêts à long terme d'Israël.»


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