Grande figure du mouvement des étudiants tunisiens lors de l'indépendance et illustre diplomate, Abdelhamid Ammar vient de décéder, dimanche à Tunis, à l'âge de 89 ans. Né à Sousse le 7 janvier 1935, il obtiendra son baccalauréat au lycée Sadiki à Tunis, puis sa maitrise en droit public de l'Université Panthéon Sorbonne Abdelhamid Ammar sera élu secrétaire général de l'Union générale des Etudiants tunisiens (UGET), lors du congrès de Bizerte en 1962. A la fin de son mandat en 1963, il sera chargé des relations extérieures au sein du Parti destourien et jouera alors un rôle très actif dans l'établissement et le renforcement des liens avec les mouvements de libération en Afrique et leurs leaders, notamment Nelson Mandela. Il sera nommé directeur de la Jeunesse et des Sports (1967 – 1969), avant d'entamer une grande carrière au sein du ministère des Affaires étrangères. C'est ainsi qu'il sera nommé ambassadeur de Tunisie à Kinshasa, Zaïre (1969-1971), Dakar (1971-1974) en couvrant notamment la Mauritanie, la Gambie, le Mali, et le Gabon, Moscou (1975-1980), Damas (1991-1993) et au Caire (1993-1995). En 1995, il sera nommé secrétaire général de l'Interafricaine Socialiste (1995). « C'était un battant. Un optimiste. Un cœur d'or, témoigne l'un de ses proches. J'ai toujours eu une admiration immense pour sa capacité à lutter toujours. La plupart du temps seul. Sa sociabilité hors pair était bâtie sur un trou dans son cœur comme il disait, celui de n'avoir pas connu sa mère. Il a adoré sa famille. » Ce sont ces grandes valeurs qu'il avait tenu à inculquer aux siens, notamment ses enfants, Nabil, Habib, Khalil et Aroussia.
