La restructuration des ministères et la nomination de nouveaux secrétaires d'Etat posent des problèmes de logistiques que les directeurs administratifs et financiers (DAF), ces fameux daffeurs, savent régler rapidement. Première question : où loger un nouveau ministère comme celui du Développement régional confié à Ahmed Néjib Chebbi ? Là, il va falloir disposer de locaux spacieux et appropriés et respecter les signes convenables. L'Etat étant pauvre en bureaux dédiés, la tendance irait vers la récupération de ce qui vient d'être laissé vacant. D'où l'idée de penser à l'ancien siège de la Banque de l'Habitat, sur l'avenue Khiereddine Bacha, laissé partiellement vacant depuis son transfert au nouveau siège, avenue Mohamed V. Deuxième série de questions : quid des Secrétaires d'Etat qui héritent de tout un ministère, désormais rattaché à un autre, comme ceux des Technologies de la Communication, qui rejoint le ministère de l'Industrie et de la Technologie ou celui du Tourisme qui relève désormais, comme cela s'était déjà effectué par le passé, du ministère du Commerce et de l'Artisanat. La réponse n'a pas tardé. C'est à la rue d'Angleterre, siège historique des PTT, puis Télécoms, que Sami Zaoui, nouveau Secrétaire d'Etat, a pris ses quartiers. Samedi matin, procédant à son installation, M. Afif Chelbi, soulignant le caractère transitoire du gouvernement d'union nation nationale, a déclaré que le département gardera sa configuration, ne s'agissant que d'un remembrement de tutelle. D'ailleurs, le ministre de l'Industrie et de la Technologie a profité de cette occasion pour souligner toute la nouvelle dynamique issue de la révolution que connaît la Tunisie, avec la réussite de la transition, en termes de relance des investissements, d'accélération de la croissance et de généralisation de la prospérité. Pour ce qui est du tourisme, si le ministre Mohamed Jegham s'est installé avenue Khiereddine Pacha, le Secrétaire d'Etat au Tourisme, Slim Chaker a pris ses fonctions dans les locaux du ministère du Tourisme, en plein centre-ville, avenue Mohamed V. Le ministre y gardera son bureau, qu'il avait d'ailleurs occupé dans les années 90, alors que le Secrétaire d'Etat hérite d'un des bureaux disponibles, non-loin sur le même étage. A l'Enseignement supérieur, Faouzia Charfi, Secrétaire d'Etat, sans s'en formaliser le moins du monde, a pris un bureau vacant, au 3ème étage, non loin du cabinet du ministre. Nouveaux temps, efficacité oblige.
