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Droit de réponse à l'article de S. DARGHOUTH
Publié dans Leaders le 26 - 07 - 2011

Monsieur S. DARGHOUTH, l'objectivité de votre réponse eu égard à votre responsabilité au sein de la banque mondiale, vous honore et je n'en attendais pas moins de vous.
Je n'avais pas eu l'honneur de vous connaitre avant aujourd'hui et je remercie le Ciel d'avoir découvert une expertise de ce niveau.

Je ne suis pas économiste cher Monsieur. Je suis un scientifique ; accessoirement expert en réduction des coûts, stratégie et management.

Mon attachement à la vérité autant que mon souci de cordialité m'imposent de reprendre point par point vos arguments, et ce pour une meilleure clarté du débat.

D'emblée dans votre introduction, vous affirmez
« Au moment où la Tunisie fait l'objet de tant de manifestations de respect et d'admiration et de dispositions et engagements de la part de ses partenaires ».

Décidément, cette phrase a du mal à passer.

S'ils veulent nous aider comme ils ont aidé la Grèce, le Portugal ou bien l'Irlande, et bien je me permets d'émettre de sérieux doutes quand à la pertinence de cette « aide » pour la Tunisie.

Par contre, qu'ils nous rendent nos avoirs bloqués chez eux immédiatement et je considèrerais ceci comme un vrai signe d'ouverture et de chaleureuse amitié.

Les partenaires dont vous parlez ne considèrent la Tunisie que comme un pays exportateur de devises, via les IDE On-shore et que comme un pays à bas coût pour les IDE Off-Shore. Ces merveilleux partenaires, depuis le temps qu'ils nous accompagnent ont-ils partagé équitablement les richesses, la transmission du savoir technologique et l'élévation du niveau de vie et d'indépendance de la Tunisie ?
De qui se moque-t-on ?

Le premier de vos points indique
« L'auteur dit: « J'ai consulté la banque mondiale, le FMI ainsi que d'autres organismes pour avoir des données sur le PIB, la dette, la balance courante, etc... Une surprise de taille m'attendait : aucune donnée sur la dette des pays du G8 sur les sites précités ». Cela est inexact. Les sites référencés contiennent un grand nombre de données et d'indicateurs précis relatifs aux dettes (publiques et non publiques) de tous les pays du monde y compris ceux du G8. Il suffit même de consulter Wikipedia pour avoir des détails sur la situation d'endettement des Etats-Unis par exemple ainsi que de chaque autre pays du G8. »

1èrement, au sujet des données que prétendez disponibles sur le site de votre ex-employeur, en osant soutenir « l'inexactitude » de cette affirmation, je vous invite à prendre connaissance des documents ci dessous (en bas de page) issus du site de la Banque Mondiale.
Voici les liens des pays concernés ainsi que les données accessibles :
http://donnees.banquemondiale.org/pays/allemagne
http://donnees.banquemondiale.org/pays/canada
http://donnees.banquemondiale.org/pays/etats-unis
http://donnees.banquemondiale.org/pays/federation-de-russie
http://donnees.banquemondiale.org/pays/france
http://donnees.banquemondiale.org/pays/italie
http://donnees.banquemondiale.org/pays/japon
http://donnees.banquemondiale.org/pays/royaume-uni

L'un de nous deux voit mal, car à part la Russie, aucun autre pays du G8 n'a de dette.
Votre référence à Wikipédia me surprend de la part d'un expert, sachant l'absence totale de crédibilité scientifique de cette source qui semble être votre référence ; pour votre gouverne, j'ai consulté à l'occasion votre site préféré et j'ai découvert que la source de leurs données ne sont autres que celles de la CIA World Fact Book comme précisé dans l'article que vous fustigez.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_publique
Je ne me permettrais pas de qualifier de très légère cette critique. Je vous laisserais juge de votre auto-appréciation.

Deuxièmement : vous affirmez
« L'auteur écrit: « La dernière ligne, celle du total, montre clairement que le G8 est insolvable ». Cela est erroné car la solvabilité d'un pays ou d'une entreprise ne se mesure pas par le montant total des dettes ou par le ratio d'endettement. La solvabilité tient compte de bien d'autres facteurs qui ensemble évaluent la capacité de l'emprunteur à s'acquitter de ses dettes. »

Certes, mais cette solvabilité est aujourd'hui grandement mise en défaut, tant dans la zone Euro que dans la zone US.
Les agences de notation dégradent depuis plusieurs jours les notes souveraines d'une grande partie des pays du G8

D'ailleurs à ce propos, je vous invite à suivre très attentivement les personnes aptes à vérifier la solvabilité des pays en question.
Une de ces personnes justement, Monsieur Herman Van Rompuy donnera une allocution le 21 Juillet à l'ensemble des ministres de l'économie de la zone euro pour leur annoncer le défaut partiel de la Grèce.

Le lendemain, le congrès américain compte se prononcer quant au relèvement de la dette US

Le 14 Juillet dernier, une agence chinoise de notation a jugé de la solvabilité des Etats-Unis en dégradant sa note, bien que la Chine disposât de plus de 2 000 milliards de $ de bons du trésor américain. Je vous laisse digérer cette information…

Suite à l'ensemble de ces événements, je vous invite à observer attentivement la réaction des bourses à ces futures annonces.

Sans être un expert reconnu en économie, je peux d'ores et déjà annoncer qu'un certain nombre de grandes banques grecques feront faillite entrainant dans leur sillage d'autres grandes banques européenne, ect…

Il est hautement probable que dans cette tourmente, la BCE qui n'a pas assez de fonds propres subira des pertes conséquentes ainsi que les banques qui ont spéculé sur les CDS grecs, ces mêmes banques du G8 qui auraient réussi les fameux stress-test ne seront à mon humble avis de non-expert, pas également épargnées.

Mais peut-être que la macro-économie est plus compliquée que cela et que grâce à la croissance, on fera face à la crise...

En langage strictement mathématique, je vous signale Monsieur S. DARGHOUTH que la dette américaine est pratiquement insolvable dans un horizon d'au moins vingt ans, quel que soit le potentiel le plus favorable de croissance américain. A moins de changer les lois exponentielles sur les intérêts composés…

Trosièmement : vous affirmez
« L'auteur indique: « Mais heureusement qu'il y a les agences de notations américaines pour mettre un triple A aux pays du G8 ». Une telle affirmation est trompeuse car si effectivement la notation (Standard & Poors) est AAA pour la France, l'Allemagne, le Canada et les Etats-Unis, elle est AA- pour le Japon, A+ pour l'Italie et BBB pour la Russie. Contrairement à ce que voudrait laisser entendre l'auteur de l'article, ces notations n'évaluent pas le montant des dettes ou le degré d'endettement d'un pays, mais la capacité de ce pays à s'acquitter de ses dettes. C'est pour cette raison que bien qu'ils soient bien plus endettés, les pays comme l'Inde, la Roumanie, le Maroc, l'Egypte, le Portugal ou la Tunisie ont pourtant pratiquement la même notation (BBB) que la Russie dont le taux d'endettement (dettes/PIB) n'est que de 9,5%. De la même façon, le Nigéria qui est un pays producteur de pétrole et qui est donc très peu endetté (ratio dettes/PIB de seulement 3%) a la notation B+, bien inférieure à celle de tous ces derniers pays. »

Au sujet des agences de notation, vous leur attribuez une objectivité totale en dépit de leur lieu de résidence et leur composition.

Serait-ce de la naïveté de votre part Monsieur S. DALGHOUTH ? Connaissant les critiques qui se généralisent auprès de tout les experts Européens pro G8 qui ne cessent d'être diffusées dans toute les revues économiques spécialisées ( Même M. Barroso les a fustigé lorsqu'elles ont dégradé à 4 reprises la note du Portugal…)

Pour rappel, elles ont dégradé la note de la Tunisie à deux reprises alors que le pays s'était débarrassé du Chef de la corruption en Tunisie, jugeant apparemment que la chute d'un dictateur n'était pas un bon signe pour les marchés…

Un tsunami et la plus grande catastrophe nucléaire au Monde arrivent au Japon paralysant une grande partie de son économie et de son appareil productif et la note du Japon ne subit aucune modification.
Enfin, ces mêmes agences avaient considéré jusqu'à la veille de la faillite de Lehman Brother, que cette banque était solide.

Peut-on accorder notre confiance absolue à des organismes dont la démarche scientifique et déontologique est plus que discutable ?

Il apparaît aux yeux des observateurs avertis que ces agences s'intègrent à des stratégies de guerre économique et financières, maquillées par un habillage et un verbiage abscons et simpliste jouant ainsi le rôle de César dans l'arène des requins financiers.

Au 4ème point de votre plaidoyer, vous vous hasardez à cette affirmation
« L'auteur signale: « le G8 qui n'a pas d'argent va emprunter à la finance familiale oligarque à 1%, puis nous prêter à 7%, se faisant ainsi 6% sur notre dos ». Cela est totalement faux. A titre d'exemple, aucun des tout récents prêts (totalisant 1,35 milliards de dollars) accordés à la Tunisie par la Banque Mondiale, la BAD, la Banque Européenne d'Investissements (BEI) et l'Agence Française de Développement (AFD) pour mettre en œuvre son programme d'urgence économique et sociale, n'a un taux d'intérêt dépassant les 3-4%. »

J'ai du mal à suivre le rapport de causalité entre la première partie de votre argumentaire en accusant de fallacieux les transactions entre l'oligarchie et les Etats.

Puisque les Etats sont endettés et qu'ils n'ont pas d'argent, éclairez-nous Monsieur S. DARGHOUTH sur la source de financement des Etats, sachant que les banques sont elles-mêmes surendettées, que la BCE ne prête pas aux pays (article 123 du traité de Lisbonne), que la FED est une banque privée détenue essentiellement par les Rothschild et les Rockefeller (il me semble d'ailleurs qu'au début du siècle, avant la 1ère guerre mondiale, une fameuse réunion à l'Ile de Jeckyll Island avait réuni ces quelques grands argentiers mondiaux pour créer la FED)
Je suppute que ces fortunes colossales et incalculables répondent à la définition de l'oligarchie.

Au sujet des 3-4%, il me semble qu'un papier de la BEI stipule que les prêts dépassent toujours les 5% pour des pays ayant notre notation.

Je serais ravi d'être dans l'erreur si vous consentiez à me fournir une copie du contrat de ces prêts avec le taux d'intérêt, les modalités de remboursement, les pénalités de retard et ainsi que les conditionnalités.
Je ne doute pas de votre capacité à accéder et à publier ces documents dans l'intérêt général du peuple tunisien.

Point n°5 : vous renchérissez dans votre élan en affirmant
« L'auteur écrit : «En effet, les prêts sont conditionnels et le préteur exige certaines garanties pour limiter le risque et récupérer rapidement un retour sur investissement : Politiques d'Ajustement Structurel, ouverture des marchés (droits de douane à diviser par 2 selon une préconisation du FMI publiée dans son dernier rapport à propos du "printemps arabe"), augmentation de la TVA et diminution sur les impôts des IDE onshore et offshore, importation et culture de soja et de mais (transgénique ou pas) au détriment de nos cultures fourragères, signature de mise en conformité avec les règles de l'OMC pour rationaliser l'agriculture,... ». Il s'agit là de bribes d'informations qui, sorties de leur contexte, donnent une image tronquée et déformée de la réalité. Pour ne citer qu'un exemple, si l'on se réfère par exemple aux prêts indiqués ci-dessus, il faut se rendre à l'évidence que ceux-ci ne sont liés par aucune condition préalable imposée par l'organisme prêteur. Ils ont été accordés pour être déboursés en une tranche unique sur la base des composantes du programme de transition socio-économique qui ont été totalement définis pas les experts et cadres tunisiens et acceptés tels quels par nos partenaires économiques et financiers.

Je vous invite par respect pour les lecteurs à apporter les références sur la non-conditionnalité des prêts.

Concernant la conditionnalité des prêts et des dons, j'ai moi-même eu la confirmation de la bouche d'un des responsables de l'OCDE que c'était comme cela que ca se passait.
Qui croire ? Querelle d'experts ? A qui allez-vous faire croire que la Tunisie du temps de Ben Ali disposait de sa souveraineté économique et politique ?

Savez-vous cher Monsieur S. DARGHOUTH que dans leur logique de « partenariat », si notre pays accède au « statut avancé » grâce à cette merveilleuse « transition démocratique », nous ne serons plus les maitres chez-nous, que le libre échange sans consolidation de notre économie intérieure tuera l'espoir d'un monde meilleur pour nos enfants ?
Puisque vous avez lu mon article sur www.espacemanager.com , je vous invite à en lire un autre afin de ne pas me répéter : http://www.espacemanager.com/chroniques/finance-economie-homme-qui-est-au-service-de-qui.html

Pensez-vous qu'il est normal que la plupart des grands appels d'offres sur les grands chantiers soient gagnés par les entreprises étrangères en priorité, plutôt que par nos entreprises nationales.

Trouvez-vous normal que les fleurons de notre industrie soient achetés par les grosses multinationales étrangères (exemple : Lafarge qui achète les cimenteries, lessive Nadhif par Henkel,…), qui nous vendent ainsi nos propres produits mais rapatrient les devises à l'extérieur.

Trouvez-vous également normal que la privatisation des banques vienne des ces mêmes grandes banques du G8 (UBCI, UIB,...).

Je vous invite à venir expliquer au chef d'entreprise Tunisien qu'il est normal que ces mêmes IDE ne soient pas taxés alors que lui paye des taxes.
Qu'il est bon pour lui d'avoir ces IDE qui le concurrence dans son propre pays.
Vous venez de démontrer vous même que ces prêts ont été accordés « pour être déboursés en une tranche unique sur la base des composantes du programme de transition socio-économique qui ont été totalement définis pas les experts et cadres tunisiens et acceptés tels quels par nos partenaires économiques et financiers »
Il me semble que ceci est une condition.
Auriez-vous l'amabilité de traduire dans un langage accessible au néophyte que je suis la dernière phrase de votre propos ?

Qui sont ces experts ?
Où est le programme de transition socio-économique ?
Quelle est sa durée, quel est son prix et quelles sont ces non-conditionnalités ?

Point n° 6 : pour nous rassurer vous nous donnez l'information suivante
« L'auteur écrit : « Un vrai partenariat avec le G8 passe en priorité par une consolidation de nos entreprises Tunisiennes (publiques et privées), ensuite par un maillage entre les PME Tunisiennes et les PME du G8, avec un partage de la valeur ajoutée ». A titre d'information, sur demande du Gouvernement tunisien, un prêt de 100 millions $ de la Banque Mondiale et de la BAD destiné précisément aux PME tunisiennes est en cours d'approbation. Il sera mis à la disposition des banques de la place sous la coordination de le la Banque centrale. »

Pardonnez mes limites mais j'ai de la peine à saisir la relation de cause à effet entre un partenariat du G8 via le maillage de leurs PME avec les nôtres, et encore un prêt pour des entreprises tunisiennes !

L'apothéose de votre diatribe atteint son point d'inflexion dans votre conclusion
« Ce qui me parait plus grave encore est que cet article projette une image erronée des compétences tunisiennes. Implicitement, il laisse entendre que nos experts, spécialistes et cadres responsables se laissent généralement manipuler pour accepter ce que les fonctionnaires des pays du G8 chercheraient à leur imposer. En connaissance de cause, je peux affirmer que cela est loin d'être le cas. Salah Darghouth »

La pensée que vous me prêtez au sujet de nos experts, spécialistes et cadres me surprend.
Vous laissez entendre que ces messieurs disposaient de l'autorité politique et économique pour engager des décisions qui relevaient de l'autorité de l'état, et qu'en toute indépendance, ils travaillaient pour l'intérêt supérieur de la Nation.

Je croyais que nous vivions sous la dictature de Ben Ali et de sa mafia ; en m'apprenant le contraire, vous m'en voyez ravi.

Dans une discussion privée avec feu Si Mokhtar Laatiri (conseiller de Ben Ali en présence d'un journaliste connu de la place) ce dernier rapporte la teneur d'un débat présidé par Ben Ali où ce dernier confronté à une proposition sur un choix économique du pays avait affirmé pour trancher ce débat : « Qu'en penserait la banque mondiale ? »
Sa réponse fut : « Et bien faites ce que désire la banque Mondiale »


Je vous trouve bien aventureux Monsieur S. DARGHOUTH de préjuger de mes pensées envers nos experts nationaux. Ceux que je connais, les vrais, sont non seulement ultra compétents mais de plus sont doublés d'un patriotisme sans concessions.
Quand aux autres, je ne les connais pas.

Je conclurais une nouvelle fois mon propos par : « Un partenariat doit être conclu sur des bases saines de réciprocité, sinon ce n'est plus un partenariat. »


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