La production cinématographique arabe fait-elle aujourd'hui sa révolution, par le biais d'un programme d'aide au documentaire? Les cinéastes et producteurs tunisiens, tous statuts confondus, à l'instar de leurs homologues de tous les pays arabes, peuvent aspirer à une aide pas du tout négligeable, que leur propose l'AFAC dans le cadre d'un concours de scénario. L'Arab Fund fort Art and culture, soit le Fonds arabe pour l'art et la culture, dont le siège est à Beyrouth, vient de lancer ce concours ouvert jusqu'au 13 mai 2011. Une opportunité à saisir pour les cinéastes, les scénaristes et les producteurs tunisiens pour le montage de leur projet respectif. Aussi bien les «grands» que les «petits» créateurs cinématographiques ne peuvent «cracher dans la soupe», car il n'est jamais aisé de faire un film sous nos cieux... en solo! L'AFAC, institution privée, est aujourd'hui une fenêtre ouverte sur la coproduction arabe, si on ose l'appeler ainsi. Car sa contribution n'est point seulement financière. Elle peut, en effet, assurer jusqu'à 75% du projet avec toutefois un suivi très rigoureux du processus de production. Les institutions culturelles sérieuses existent dans le monde arabe et ne font pas seulement que du vent. L'AFAC, pour y rester, accomplit ce même travail au niveau des arts plastiques, particulièrement. C'est ce qui ressort de la présentation faite récemment par M. Oussama Rifahi, le directeur de ce fonds, dans le cadre des «journées du documentaire», organisées du 9 au 11 avril au «CinemAfricArt». Ce fonds a déjà accompagné des projets de cinéastes tunisiens et continuera, certainement, à le faire. Il organise, dans le cadre de la concrétisation des projets, des ateliers de discussion et de formation avec les porteurs des projets sélectionnés. Placer la barre très haut, tels semblent être le message et le travail de l'AFAC. Ce fonds vient à point nommé sur fond d'effervescence politique révolutionnaire qui éveille le monde arabe. Les aspects culturels y ont été très négligés. C'est peut-être l'occasion d'y remédier concrètement en faveur du documentaire arabe et d'un cinéma de création alternatif.