La Tunisie économique renaît de ses cendres et les agitateurs politiques comme les « illuminés » de tout bord se taisent... Ouf, on respire, il était temps, car le naufrage était presque consommé. Plus de 2000 investisseurs, des plus grosses pointures et du gotha des finances et de la politique, se trouvent à Tunis et se bousculent même pour intégrer la nouvelle dynamique tunisienne après six ans de vaches maigres et de surplace pour ne pas dire repli des investissements sans parler des blocages à tous les niveaux de la machine productive. Saluons, tout d'abord, nos forces de sécurité et notre valeureuse armée qui ont fait que ce pays soit crédible à nouveau au niveau sécuritaire et de lutte contre le terrorisme. L'immunité de notre pays devenue de plus en plus étanche à l'activité terroriste, constitue un énorme atout pour doper la confiance et booster l'image de la Tunisie terre de paix et du bon vivre ! Saluons aussi tous les amis sincères et de toujours, de la Tunisie, à commencer par la France et son Premier ministre, M.Manuel Vals, qui a fait le déplacement à Tunis, 24 heures avant le démarrage du Forum international sur l'investissement « Tunisie-2020 », ce qui est une première. Les mots très chaleureux prononcés par M.Vals, à sa descente d'avion, et sa détermination ainsi que celle de la France, notre premier partenaire, tout terrain, d'accompagner la Tunisie démocratique dans sa relance et sa sécurité, constituent un message clair de solidarité fraternelle entre les peuples de France et de Tunisie. Ça me rappelle cette phrase mythique du président Jacques Chirac, en visite à Tunis, il y a quelques années, lui aussi : « Les Français et les Tunisiens sont des frères » ! Nos frères et amis du Golfe, d'Europe, de Chine, d'Amérique, du Canada et de Russie sont aussi de la fête, et la Tunisie se réconcilie avec les valeurs immuables de la diplomatie bourguibienne qui ont fait que notre pays n'a que des amis. Je reviens maintenant à l'essentiel, à savoir l'investissement, qui constitue la seule voie de salut pour dégripper la machine, donner de l'espoir aux régions, toutes les régions, avec priorité pour la Tunisie profonde et la dorsale Ouest du Nord au Sud, et créer de nouveaux emplois pour les diplômés chômeurs, ailleurs, que dans la fonction publique. 140 projets pour une enveloppe de 68 milliards de dinars, voilà qui est fort ambitieux mais réalisable. Ce qui frappe le plus c'est cette confiance des investisseurs de par le monde, accordée à la Tunisie qui frise le charme de Djerba et ses beaux rivages ressenti par le Roi Hellène Ulysse, alors que beaucoup de nos compatriotes de la classe politique et des organisations sociales très pessimistes, l'ont désertée. Ce qui frappe encore c'est le pragmatisme de la démarche et la méthode pratique mise en œuvre, et qui permet déjà le lancement de certains projets ficelés et prêts pour le démarrage effectif. Tout cela augure de la réussite certaine et assurée du Forum. Le tout, maintenant c'est d'accompagner la démarche, de faciliter les procédures et d'aller crescendo en boule de neige pour accélérer le processus de développement. Notre enthousiasme est légitime bien qu'exalté par cette disette des années sombres que nous avons vécues au niveau économique, et le gouvernement Chahed sait ce qui l'attend. Au fait, ce qui l'attend c'est de ne plus couper les cheveux en mille, et de ne plus draper la rétention bureaucratique par ce slogan qui sonne creux dans le monde d'aujourd'hui : « La souveraineté nationale » ! Sommes-nous plus regardants de la « souveraineté nationale » que les Chinois, les Sud-Coréens et tout le Sud-Est asiatique, comme le Cambodge ou le Vietnam, qui ont ouvert leurs pays aux investissements, américains, européens et japonais ! La souveraineté nationale c'est l'immunité de la Nation, avec un Etat possesseur de la puissance publique capable de repousser toute agression extérieure. Mais, le monde économique figé et fermé sur lui-même avec une croissance égale à zéro, une crise sociale majeure et des menaces d'implosion populaires, ne consolident en rien la souveraineté nationale. Même Dieu l'a dit : « Al Fakr Kafer »... ! La pauvreté est dramatique et ne peut pas immuniser l'indépendance d'une Nation. Bien au contraire, elle pousse à la dépendance, alors que la prospérité consolide la fierté d'appartenance et l'attachement patriotique au pays. Encore, Chirac, que je cite et qui, un jour, a lancé aux jeunes « Beurs », des banlieues agitées des villes françaises : « Ce n'est pas rien d'être Français, aujourd'hui... vous appartenez à la 5ème puissance du monde » ! A méditer par notre jeunesse qui doit soutenir, en ce moment, le gouvernement, non pas par affaissement politique ou autre « arrivisme », mais pour l'aider à résister à tous ceux qui veulent détruire ce pays et retarder son redressement économique, et par ricochet, la consolidation de sa jeune Démocratie civile et libérale-sociale. Encore une fois, il vaut mieux partager la richesse et les fruits de la croissance, que la frustration de la pauvreté et les conséquences dramatiques de la décroissance ! Attention, tout ce qui brille n'est pas or, et les faux prophètes des idéologies messianiques et révolutionnaires, ont vécu de par le monde. Le dernier géant communiste de la planète, Fidel Castro, vient de rendre le tablier. Tout le monde le regrette, y compris l'Occident libéral, parce qu'il a charmé les peuples et la jeunesse mondiale par sa résistance à l'impérialisme... Mais, qu'a-t-il fait de Cuba ! Là, les avis sont plus que partagés ! Pour conclure, un grand bravo à tous ceux et celles qui ont fait que cet événement soit possible qu'ils appartiennent au monde économique ou politique. Beaucoup de Tunisiens se sont bien frottés les yeux hier ! Tout ça est bien vrai, ou nous rêvons... ! C'est la première fois depuis bien longtemps, qu'un vrai miracle est en train de se produire sous nos yeux... La Tunisie est bien en voie de guérison... son moral est au top ! K.G Post scriptum La palme revient au FADES, présidé par Dr. Abdellatif El Hamed, du Koweït, grand ami de la Tunisie, qui tient le haut du podium des offres d'investissement avec 1500 millions de dollars, sur quatre ans. Félicitations au Dr. Mondher Gargouri, ancien doyen de la Faculté des sciences économiques de Tunis et très proche conseiller du Dr. Hamed et du FADES, qui a été une des chevilles ouvrières de cet effort exceptionnel du FADES.