L'ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) a poursuivi hier l'examen et l'approbation en plénière de certaines dispositions de la loi de Finances 2017. Les députés ont approuvé l'article 1er de la loi avec la majorité des voix. L'accord conclu enfin entre l'UGTT et le Gouvernement d'Union Nationale après des négociations marathoniennes, donne un nouveau souffle et apaise un tant soit peu les tensions sous l'hémicycle. Cela dit, les antagonistes de la loi de Finances opposent toujours leur véto, notamment les avocats et les pharmaciens et poursuivent leur bras de fer avec le gouvernement. Ghazi Chaouachi, le président du groupe démocratique au sein de l'ARP a affirmé hier sur les ondes de Mosaïque.fm son opposition à la LF. Une loi qui va à l'encontre de l'intérêt économique et sociale du pays et ne jette guère les bases de l'équité fiscale et sociale recherchée. Il a affirmé que le bloc démocratique examinera avec les partis de l'opposition la possibilité de former un pourvoi pour non-constitutionnalité de la LF 2017. Par ailleurs, Lamia Zribi, ministre des Finances a affirmé au cours de la séance plénière que « la nouvelle loi a pour objectif de maitriser les équilibres budgétaires et ce, après le recours à une grande mobilisation des ressources externes, entrainant l'augmentation de l'endettement. Elle a indiqué que la loi de Finances vise à assurer la reprise de l'activité économique, à préserver le pouvoir d'achat du citoyen tunisien et à trouver des ressources financières supplémentaires », a rapporté l'agence TAP. Et d'ajouter : « la situation financière en Tunisie est marquée par un faible taux de croissance et une baisse de l'investissement et de l'épargne, ce qui a affecté les équilibres financiers et augmenté sensiblement le déficit budgétaire à 5,7% contre 3,9%, l'année écoulée» Une croissance potentielle de 2.5% et une inflation autour des 5% en 2017 Pour 2017, le gouvernement table sur un taux de croissance de 2.5%. Des prévisions qui concordent avec les prévisions de la BCT. En effet et selon le dernier rapport de l'institution d'émission sur les perspectives économiques et financières de la Tunisie, la croissance économique devrait se maintenir sur une trajectoire ascendante quoiqu'à un rythme plus lent. Les récentes projections tablent sur une progression du PIB, aux prix constants de 2010, de 1,4% en 2016, 2,2% en 2017 et 2,8% en 2018. Hors agriculture, la croissance s'établirait autour de 1,8% en 2016, 2,2% en 2017 et 2,6% en 2018. La croissance potentielle a été revue à la baisse pour 2017, soit à 2.5% et le taux d'inflation devra atteindre les 5%.