C'est une exposition rassemblant une sélection de travaux de calligraphie arabe effectués par de jeunes élèves qui se tient actuellement et jusqu'à la fin du mois de décembre à la galerie Yahia, à l'espace «Le Palmarium», à Tunis. Cette exposition est organisée par l'Association tunisienne de calligraphie arabe qui propose aux visiteurs de découvrir le talent de jeunes calligraphes en puissance qui n'ont rien à envier au travail des grands et des aïeux. Une belle randonnée à travers différents styles de l'écriture arabe allant du Diwani, au Thoulouthi, au Koufi ou coufique. Les participants utilisent une graphie bien soignée qui donne à leurs travaux respectifs un sens artistique. Mais avant de continuer avec ces travaux, faut-il signaler qu'aucun document n'est fourni au visiteur à propos de cette exposition pourtant intéressante. Et même si les tableaux sont numérotés, ces indices ne servent à rien, puisque la liste des travaux y fait défaut. C'est bien dommage quand il s'agit de découvrir des gens anonymes qui accomplissent un travail artistique et de précision. Un travail et un art à part entière qui a beaucoup d'adeptes, toutes générations confondues et qui s'annonce parfois, mais pas souvent au milieu de l'avalanche d'expositions d'arts plastiques, voire de peinture et de dessins. L'ensemble des œuvres mises à vue se subdivise en trois parties : la calligraphie classique et bien soignée, les variations sur le thème de cette dernière et les bas-reliefs. Au niveau de la calligraphie proprement dite, les deux thèmes abordés sont le Coran et la poésie d'Aboul Kacem Chebbi. Les auteurs s'y sont mis à cœur joie pour donner le meilleur d'eux-mêmes, de leur imagination et de leur conception. Quelques versets du Coran illustrent plusieurs tableaux. Les poèmes « Iradatou al hayet » (La volonté de vivre) et « Nachid al jabbar » (Le chant du puissant) ont été, d'un autre côté, les plus « exploités » et à bon escient. D'autres participants ont cherché à innover dans la présentation artistique de leurs œuvres. Ils ont, en effet des tableaux d'art plastique et parfois même en diptyque. Adaptations La peinture se mêle à la calligraphie pour aborder de nouveaux paliers pour la création en ce domaine. Enfin, d'autres élèves ont réalisé des bas-reliefs en partant du mot et de la lettre pour aboutir à la forme et au mouvement. Une manière originale de transposer l'écriture calligraphique arabe. Cette dernière s'adapte aux évolutions des arts plastiques et contemporains. Une exposition qu'il faut visiter et qui se tient au second étage du « Palmarium », dans un petit coin qui éternise le nom de l'ancienne galerie Yahia, que la municipalité de Tunis n'avait pu reconstruire après la démolition de l'ancienne salle de cinéma du « Palmarium et du complexe qui l'entourait.