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Environnement, traditions et nature
Ouverture du festival international des arts plastiques de Mahrès
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 08 - 2016

Ateliers à ciel ouvert, débats, rencontres et création, le festival de Mahres des arts plastiques reste une parenthèse exceptionnelle dans la vie de chaque artiste.
La 29e édition du festival international des arts plastiques de Mahrès qui s'est déroulée durant toute la semaine écoulée a connu une ouverture en grande pompe : une ambiance de fête, la troupe des majorettes de Gabès, la troupe folklorique de Kerkennah et des fanfares mais aussi fortement artistique avec l'artiste Fatma Hajji qui a réalisé, à cette occasion, une performance originale et des ateliers de mosaïque en plein air.
Les expositions qui ont eu lieu à la galerie feu Youssef Rekik et à la salle Abdelaziz Rekik se sont distinguées par la qualité et l'originalité des œuvres puisant dans les thèmes de l'environnement, des coutumes, des traditions et de la nature.
L'artiste Ali Bergaoui a réalisé une œuvre originale intitulée : «A travers l'histoire» à technique mixte (peinture, bas relief et inclusion de fragments de mosaïque en pierres taillées). Le sculpteur Younès Ajmi, auteur, en 1999, du fameux robot géant de 22m implanté au jardin des arts, a participé à cette occasion avec 3 nouvelles sculptures métalliques : un flamant rose, un taureau et une tête de cheval réalisées à partir de pièces de récupération.
Visite aux ateliers
Les ateliers qui se sont poursuivis jusqu'à samedi dernier forment une large palette d'expressions artistiques modernes et contemporaines où se sont manifestées plusieurs visions et approches qui nous viennent de diverses régions du monde et qui se sont exprimées à travers des techniques telles que la sculpture, la céramique, la calligraphie, la mosaïque...
Les œuvres réalisées exaltent une remarquable énergie créatrice qui ne laisse pas le spectateur indifférent.
Parmi les artistes rencontrés au cours de ces ateliers et qui se sont distingués, citons l'artiste française Geneviève Veyrat qui a réalisé une œuvre abstraite exprimant la dynamique de la matière dans la perpétuité de la vie.
Le Libanais Nizar Dhaher a réalisé une huile sur toile à grandes dimensions (1,3/1,8m) semi-abstraite s'inspirant de la côte de Mahrès avec une panoplie de couleurs harmonieuses et un balayage chromatique singulier conférant à la toile un esthétisme recherché et atteint.
Tarak Abid a dirigé un atelier d'initiation à la calligraphie arabe au profit des enfants et des jeunes de Mahrès. Cet atelier a permis de donner un aperçu des différents types de calligraphie (koufique, neskh, taâlik, diwani, kairawani, maghrebi...) et d'initier les jeunes et les enfants à l'utilisation de l'outil spécifique à la calligraphie dit kalam, d'un support recouvert de papier lisse et d'un encrier..
L'artiste Otay Hassine a réalisé un tableau à style figuratif mettant en exergue le patrimoine architectural arabe et son amour pour la nature avec une gestualité typique et un balayage chromatique judicieux. Abdelaâdhim Dhamen a réalisé une œuvre semi-abstraite où il a mis à nu, à travers les silhouettes humaines, l'idée d'une nécessaire harmonie de vivre au-delà des différences. L'artiste Dorsaf B.Chaâbane a réalisé une œuvre titrée «tabous» mettant en exergue, à travers des formes abstraites diverses, les contraintes de l'expression féminine face aux sujets considérés faussement comme des tabous. Un autre artiste a réalisé une calligraphie-peinture à technique mixte (peinture et bas relief) où il a mis en exergue le type diwani de la calligraphie caractérisée par la gestuelle souple des lignes et des lettres. D'autres travaux d'ateliers n'ont pas manqué d'originalité et de finesse dans l'exécution , ils relèvent des artistes Ahmed Al Mashikhi du Soltanat d'Oman, Enzo Marino d'Italie, Ahmed Jarid du Maroc, Mouna Kassem du Soudan ainsi que des Tunisiens Zine Harbaoui, Mokhtar Ghrab, Ali Bergaoui, Faouzia Hichri, Abdelhafidh Tlili, Younès Ajmi, Aida Kchaou et Abderazak Hammouda.
La rencontre «Aiap-pays arabes» : «Etats des lieux et perspectives»
Avec l'appui de Ismail Haba — secrétaire général du Fiap de Mahrès — et sur initiative de l'artiste algérien Mohamed Haddad, membre du conseil d'administration du comité national français des arts plastiques (Cnfap) et délégué de l'Association internationale des arts plastiques (Aiap) auprès des pays arabes, une rencontre «Aiap-pays arabes» a été organisée le 30 juillet sur le thème : «Etats des lieux et perspectives» où on a débattu de questions relatives aux arts plastiques actuels dans les pays arabes : l'adhésion et la représentativité des artistes au sein de l'Aiap, les critères d'octroi de la carte de l'Aiap, ses avantages vis-à-vis des différentes institutions ( gratuité d'entrée aux musées, circulation des œuvres à travers le monde ...) et les possibilités d'adhésion individuelle à l'Aiap. D'ailleurs, cette dernière question est en cours d'étude et débattue au sein du bureau exécutif de l'Aiap.
A noter que cet événement organisé pour la première fois à Mahrès a été soutenu par les représentants de l'Aiap en présence de Bédri Baycam, président actuel de l'Aiap.
L'objectif de cette rencontre est d'établir un bilan qui permettra de mettre au point de nouvelles approches vis-à-vis des préoccupations et des défis actuels de la trame artistique.
Les tribunes du festival
Peut-on parler d'arts plastiques arabes contemporains dans un monde en perpétuelle interaction technologique, économique et culturelle ? Dans quelle mesure les tendances artistiques arabes actuelles s'intéressent au patrimoine culturel avec toutes ses variations en présence des actuelles transformations régionales, géopolitiques et technologiques ?
Telles sont les principales questions soulevées lors des tribunes du festival ayant pour thème général : «Les arts plastiques arabes contemporains : terminologie, enjeux et défis».
Au cours de son intervention, Sami Ben Ameur a indiqué que l'expression «arts plastiques arabes contemporains», nous révèle plus d'un problème et véhicule une polémique entre les adeptes de ces arts qui cherchent leurs références dans le patrimoine arabe avec ses diversités régionales et locales, et ceux qui prônent la contemporanéité et qui refusent les frontières régionales et continentales ainsi que les spécificités locales et s'ouvrent, sans condition aucune , sur les nouveautés artistiques internationales .
Des questions qui nous révèlent les aspects de la crise actuelle des arts plastiques dans nos pays arabes qui souffrent de plusieurs handicaps : politique, économique, culturel.
Pour sa part, Borhène Ben Aribia a indiqué au cours de son intervention sur «Les arts plastiques arabes contemporains dans le croisement des identités de culture», qu'il existe aujourd'hui un problème fondamental au sujet de la définition du terme : «Arts plastiques arabes contemporains», puisque le contenu de ce terme s'inspire essentiellement des arts occidentaux».
Comment donc définir l'identité des arts arabes contemporains face à la mondialisation des arts et de l'économie? «Réellement, je pense que l'utilisation d'une scène quotidienne dans la toile est un problème de forme et non de concept . En définitive, il faut séparer les arts plastiques visuels (peinture, art-vidéo, sculpture, installation...) des problèmes de mondialisation et d'exploitation des arts dans des objectifs géo-politiques», a-t-il suggéré pour, enfin, conclure : «Les arts arabes contemporains ne constituent pas en vérité un problème fondamental mais il faut toujours voir les arts plastiques dans le cadre universel qui dépasse les frontières entre les pays».


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