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Suffit-il de recenser les « cerveaux » et de comptabiliser les inventions ?
Recherche scientifique
Publié dans Le Temps le 20 - 11 - 2007

Quelle est la place du savoir dans notre société? Comment déterminer nos priorités? Comment peut-on intégrer la recherche scientifique dans une nouvelle étape? Comment rationaliser davantage la gestion de la recherche pour plus d'efficacité? Quel est l'apport de la recherche scientifique dans le développement économique et social?
Comment enlever encore plus d'obstacles devant la recherche et l'ouvrir davantage sur l'environnement? Comment convaincre les entreprises à collaborer davantage avec les chercheurs et à créer leurs propres capacités d'innovation? Comment instituer progressivement la culture de l'excellence dans la recherche scientifique?
Ces questions étaient à l'ordre du jour, hier à l'occasion de la consultation nationale sur la recherche scientifique qui a démarré avec la participation de près de 1500 chercheurs exerçant en Tunisie et à l'étranger et des représentants des partis politiques et des organisations nationales.
A l'ouverture des travaux a été assurée par M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre qui a rappelé que "les axes de ces assises font partie des priorités de la Tunisie qui a fait de la recherche scientifique un choix stratégique". En 1996 la promulgation de la loi d'orientation de la recherche scientifique et technique a permis de réaliser un saut qualitatif. Des unités de recherche de base ont été créées. Le suivi est devenu une obligation. L'objectif est de voir les investissements dans la recherche passer de 1% du PIB en 2004 à 1,25% en 2009.
Les réformes juridiques et structurantes ont permis d'améliorer les indicateurs de la recherche.
Ainsi nous disposons de 139 laboratoires et de 688 unités de recherche.
Le nombre de chercheurs doctorants s'élève à 5500. Le nombre des chercheurs est de 15800, soit 4, 52 pour mille actifs. "Ce qui nous rapproche des normes des pays de la CNUCED" affirme M. Mohamed Ghannouchi. De même, la proportion des diplômés du supérieur dans la tranche d'âge 20 - 30 ans est de 11,2%. Ce qui nous rapproche des pays développés.
En 2007 plus de 3000 ingénieurs ont été formés dont 1000 dans les Technologies de l'Information et de la Communication et 500 dans l'agriculture, contre 1800 ingénieurs en 2004.
De même, le nombre des publications scientifiques s'est élevé à 2000 articles en 2006 contre 445 en 1996.
Beaucoup d'efforts sont à fournir pour améliorer davantage les choses.
Nous avons 5000 cadres exerçant à l'étranger, comme enseignants et chercheurs. Ils occupent, parfois des postes de direction dans des laboratoires de recherche de renommée internationale. Il faut les associer davantage dans les efforts de recherche engagés dans notre pays.
Les défis qui se présentent à notre économie exigent de recentrer la recherche sur les secteurs à haut contenu de savoir.
C'est ce qui implique la nécessité de mettre en place un lien solide entre les entreprises et le monde de la recherche, pour orienter la recherche vers des objectifs précis pour que les entreprises puissent tirer profit des capacités de recherche existantes.
Il faut impulser la culture des brevets d'invention.
Les chercheurs ont besoin de protéger leurs inventions en les enregistrant rapidement en Tunisie et à l'étranger.

Découvrir de nouveaux plants
La prochaine étape sera marquée par trois orientations: la veille technologique, la maîtrise de la technologie et son orientation vers les priorités nationales.
L'Observatoire national des sciences et technologies assurera la veille technologique.
Les priorités nationales auxquelles doit s'intéresser la recherche sont la santé et les ressources hydrauliques et énergétiques. D'ailleurs, le domaine de la santé regorge de compétences dans la génétique et les maladies héréditaires.
Dans les ressources hydrauliques, il faut tirer profit des eaux usées dans l'agriculture. Nos chercheurs doivent consolider cette orientation dans les grandes cultures et découvrir de nouveaux plants adaptés aux changements climatiques.
Dans le domaine de l'énergie avec l'augmentation vertigineuse des prix du pétrole, il faut axer la recherche sur les énergies alternatives et renouvelables.
Pour éviter la dispersion des efforts de recherche, le rôle de la commission nationale d'évaluation de la recherche doit être renforcé. Il faut instituer des critères quantitatifs pour l'évaluation de la recherche.
Par ailleurs, le secteur privé doit s'engager davantage dans l'effort national de recherche en tirant profit des mécanismes mis en place comme la "Prime d'Investissement dans la Recherche et le Développement" ( PIRD), le V.R.R. et autres outils de financement.
Les pépinières de projets sont à généraliser à tous les ISET. 1100 entreprises industrielles ont tiré profit de ces mécanismes.
Dans les prochains mois sera créée l'Agence nationale de la recherche scientifique.
Le secteur privé a été associé dans la direction des technopôles.
Les accords de partenariat avec les pays étrangers sont à exploiter, à l'instar de l'accord avec l'Union européenne signé en Juin 2003 ou l'accord avec les Etats - Unis signé en Juin 2004.
Ces accords offrent des occasions à ne pas rater.

Se préparer à la nouvelle étape
De son côté le Pr. Lazhar Bououni, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie devait rappeler que "la culture du dialogue est une des composantes de la culture scientifique. Ces journées nationales doivent nous préparer à la nouvelle étape dans le développement du système de recherche scientifique. Les relations entre le monde de la recherche et celui de la production sont entrain d'évoluer. Il faudra les instituer pour que les deux parties puissent en tirer profit.
La consultation nationale qui a démarré hier est un aboutissement d'un travail qui a commencé depuis plusieurs mois. Tous les établissements d'enseignement universitaire et de recherche ont été associés à ce travail de consultation. Des commissions nationales ont été créées.
La première étape a vu la participation de 1100 enseignants et chercheurs. La deuxième étape touchant les districts a vu la participation de 1200 enseignants.

C'est un long processus.
Après la séance d'ouverture les travaux se sont poursuivis dans des ateliers qui ont traité, entre autres, de la biotechnologie et des sciences de la vie, les sciences et techniques de l'information et de la communication, les sciences de l'homme et de la société, l'eau, la technologie et le développement durable, la sécurité alimentaire et l'agriculture.
Hassine BOUAZRA

Déclarations
Hédi M'Henni ( Secrétaire Général du R.C.D ):
"Le défi est commun"
"La recherche scientifique fait partie de nos priorités. Notre pays dispose de grandes compétences dans la recherche en Tunisie et à l'étranger. Il faut renforcer le partenariat avec l'étranger. La compétition économique passe par la maîtrise de la recherche scientifique. Il faut orienter la recherche vers les secteurs stratégiques comme l'agriculture, la biotechnologie, l'eau, l'environnement, les ressources renouvelables, sans oublier les sciences humaines. Le défi est commun".
H.B.

Ismaïl Boulehya ( Secrétaire Général du M.D.S ):
"Crééer un Fonds National pour la Recherche Scientifique"
"Il est temps d'accorder à la recherche scientifique la place qu'elle mérite. Nous devons établir une politique claire.
Au niveau institutionnel le fait de passer d'un secrétariat dépendant du Premier ministère à un ministère à part entière, puis un serétariat dépendant de l'enseignement supérieur, perturbe la recherche. Il faut créer un Fonds pour la recherche scientifique à l'instar du Fonds National de Solidarité 26/26 et du Fonds 21/21. La Tunisie a une tradition dans la recherche . Les donations se faisaient au nom de la Zakat."
H.B.

Hichem Hajji ( PUP ):
"Réviser l'âge de retraite des chercheurs"
"La recherche ne peut se développer que dans un climat démocratique. L'abolition du dépôt légal va dans ce sens. Il faut remettre à niveau les publications universitaires et les varier pour que tout le monde puisse en profiter.
Il faut améliorer les conditions matérielles des chercheurs et améliorer le taux d'encadrement que ce soit dans les laboratoires ou dans les entreprises. Il faut fournir aux laboratoires les équipements dont ils ont besoin.
Il faut réviser l'âge de la retraite des chercheurs."
H.B.

Abou Al Ala Ghaouar ( UDU ):
"Faire face à l'exode des cerveaux"
"La conjoncture nationale est marquée par beaucoup de défis dont l'augmentation vertigineuse des prix du pétrole. La relation entre l'université et la société est une relation de partenariat.
L'université peut résoudre les problèmes quotidiens de la société. La société doit la soutenir et lui offrir de bonnes conditions de travail. Il faut faire face à l'exode des cerveaux et créer des mécanismes de travail commun entre les pays arabes. Il faut améliorer les conditions matérielles et morales des chercheurs. Il faut inciter le secteur privé à appuyer les efforts de l'Etat" .
H.B.

Ahmed Brahim ( Secrétaire Général d'Ettajdid ):
"Associer tout le monde"
"De grands acquis ont été réalisés durant la dernière décennie avec la parution d'un grand nombre de centres de recherche et la publication de nouveaux textes. La recherche est structurée de façon moderne. Les acquis ne doivent pas cacher les imperfections, comme le manque de souplesse dans la gestion, le peu de coordination entre les laboratoires... Il faut associer davantage toutes les parties concernées y compris les partis politiques non représentés au sein de la Chambre des députés, sans exclusion".
H.B.

Mohsen Nabli ( P.S.L.):
"Le secteur bancaire doit soutenir la recherche"
"Cette rencontre confirme la vision moderniste du Président Ben Ali.
Le caractère limité de nos ressources nous dicte de miser sur la recherche scientifique en partant de nos spécificités. L'effort de l'Etat a besoin du secteur privé. Les grandes entreprises japonaises et américaines ont toujours investi dans la recherche.
Les réserves en énergie vont s'épuiser.
Le secteur bancaire doit soutenir la recherche scientifique"


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