La douzième chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis a récemment procédé à l'examen de l'affaire de détournement de fonds et de falsification dans laquelle est accusée une femme, employée dans une banque de la place. L'inculpée est soupçonnée d'avoir détourné la somme de quatre cent quatre-vingt-cinq mille dinars. Les faits de cette affaire ont éclaté en 2001 suite à la découverte d'un document falsifié. En menant une enquête interne, les responsables de la banque ont découvert que l'employée chargée des comptes des clients, avait ouvert deux comptes, le premier fictif au nom d'une cliente et l'autre à son propre nom. A chaque fois, que la cliente procédait à un mouvement de prélèvement d'argent, l'employée, imitant sa signature, reversait la même somme dans le compte fictif, pour la virer ensuite sur son propre compte.Au bout de trois ans, le manège fut découvert par les responsables de la banque qui ont constaté plusieurs anomalies. De ce fait, ils ont chargé à un expert pour déterminer le montant détourné qui a été estimé à 485 mille dinars. Interrogée, l'employée a reconnu avoir utilisé les imprimés de la banque pour imiter la signature de la cliente à chaque fois qu'elle venait pour effectuer un mouvement relatif à son compte. L'accusée a été arrêtée et déférée devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. La cour l'a condamnée à 5 ans de prison ferme. Interjetant appel, elle a comparu de nouveau. A l'audience, elle reconnut son méfait et demanda la clémence du juge. Son avocat a sollicité les circonstances atténuantes soulignant que l'accusée, mère d'une petite fille âgée de 3 ans, vient de perdre son père, il y a deux semaines.Après délibérations, la cour a confirmé le verdict prononcé en première instance soit 5 ans de prison plus une forte amende.