Le ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi, Imed Hammami, a procédé, hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, au lancement officiel du programme national de promotion de l'emploi des diplômés du supérieur appelé « contrat de dignité », en présence de la secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi, Saida Ouinissi, et du directeur général de l'Agence nationale de l'emploi et du travail indépendant, (ANETI) Mustapha Louati. Le ministre a indiqué qu'il s'agit d'un programme gouvernemental destiné à procurer des postes d'emploi en tant que salariés à part entière dans des entreprises économiques privées, à 25 000 diplômés du supérieur répartis équitablement entre les 24 gouvernorats du pays, à raison de 1042 emplois pour chaque gouvernorat, et entre les deux sexes, soit 50% pour les hommes et 50% pour les femmes. Les 42 emplois sur les 1042 emplois consacrés à chaque gouvernorat sont réservés aux personnes à besoins spécifiques (handicapés). L'inscription pour les demandeurs d'emploi intéressés ainsi que pour les entreprises économiques privées intéressés a été ouverte hier mercredi 15 mars à partir de minuit et s'étalera pour les demandeurs d'emploi jusqu'au 25 mars et pour les entreprises économiques privées jusqu'au 30 mars. Depuis l'ouverture de l'inscription, plus de 2000 demandeurs d'emplois se sont inscrits, en une dizaine d'heures, a dit le ministre qui a émis l'espoir que les candidats admis parmi les demandeurs d'emploi inscrits intégreront leur poste de travail avant la fin d'avril 2017. En effet, ce programme concerne l'année 2017, car un autre programme similaire sera lancé en 2018. Ce sont les services compétents du ministère qui se chargeront de faire la liaison entre les demandeurs d'emploi et les entreprises économiques intéressées, selon la demande et l'offre, en fonction des profils des demandeurs et des besoins des entreprises. L'inscription se fait à distance, par le biais de l'Internet, à l'adresse électronique suivante (www.emploi.nat.tn). Pour bénéficier du programme, les demandeurs d'emploi doivent être de nationalité tunisienne, titulaires d'un diplôme supérieur ou d'un brevet de technicien supérieur. Ils doivent être aussi des demandeurs d'emploi pour la première fois, et avoir passé au moins deux ans en chômage. Le ministre, la secrétaire d'Etat et le directeur général de l'ANETI ont passé en revue les mérites du mécanise « contrat de dignité » par rapport aux autres mécanismes mis en place pour promouvoir l'emploi des diplômés du supérieur, soulignant qu'il s'agit d'un contrat de travail au sens plein du terme, régi par les dispositions du code de travail et étalé sur une année renouvelable. Le bénéficiaire recruté par une entreprise recevra un salaire mensuel s'élevant à 600 dinars net, avec la couverture sociale et sanitaire. L'Etat paie 400 dinars, tandis que l'entreprise paie 200 dinars. La cotisation aux caisses sociales au titre de l'employeur est supportée également par l'Etat. Une enveloppe d'un montant de 130 millions de dinars est allouée à ce programme dans le cadre du budget de l'Etat pour 2017. Une entreprise économique peut recruter autant de demandeurs qu'elle le désire, à condition de n'être pas déjà bénéficiaire des autres mécanismes de promotion de l'emploi des diplômés du supérieur qui sont maintenus, comme les SIVP (stages d'initiation à la vie professionnelle). Il n'est pas non plus nécessaire pour le demandeur d'emploi d'être recruté par une entreprise de sa région. Un demandeur de Kébili peut être recruté par une entreprise de Ben Arous, par exemple. Le ministre a fait état d'une grande adhésion des entreprises au programme, se disant persuadé qu'il sera réalisé comme prévu, dans de bonnes conditions. Un spot télévisé destiné à faire connaitre le programme va passer régulièrement dans les chaines de télévision tunisiennes.