La seconde édition de la manifestation cinématographique « Ksayer Wou Yhayer », dédiée au court métrage tunisien, a démarré le 22 mars dans la capitale, mais aussi à El Manar1, à Dermech et à l'intérieur du pays, soit à Bizerte. Il est également prévu une tournée dans d'autres villes. Une conférence de presse de présentation de cette manifestation a eu lieu récemment au cinéma « Amilcar », à El Manar. Kaïs Zaied de « Hakka Distribution », organisateur de ce rendez-vous insolite avec les nouveaux et moins nouveaux courts-métrages tunisiens, a présenté et animé cette conférence. On y remarquait la présence de Mehdi Barsaoui qui participe avec deux courts-métrages, « 35mm » qui fait partie de la série de films réalisés à l'occasion du cinquantième anniversaire des JCC et « Khallina hakka khir » (On est bien comme ça.) La comédienne Sawsen Maalej, qui joue dans ce film, était également présente, ainsi que Habib Attia, producteur de ce court-métrage. Les deux acteurs du film « Khalaa », de Maher Hasnaoui, étaient présents. Ce film avait été réalisé dans le cadre du concours de courts-métrages organisé par le Goethe Institut et l'Institut français de Tunisie. Les réalisateurs Kaouther Ben Hania, auteur de « Peau de colle » et Intissar Belaid, auteur de « Pousses de printemps » n'avaient pas pu assister à cette conférence. Les cinq courts-métrages versent dans la tragi-comédie. Si bien que « 35mm », joué par Mouna Noureddine dans un rôle très différend par rapport à ceux qu'on lui connait, Sawsen Maalej et Noomane Hamda, est filmé entièrement dans une voiture. Le réalisateur nous surprend par sa manière subtile de raconter un drame qui s'avère un faux, à la fin, mais qui rend hommage au cinéma. Les enfants de la rue Quant à « Khalaa », de Maher Hasnaoui, il dresse un portrait doux-amer de deux jeunes amis vivant dans la rue et qui luttent pour mieux vivre. D'un autre côté, « Peau de colle » de Kaouther Ben Hania, date de quelques années déjà, mais nous montre un peu le début du bon cheminement de notre réalisatrice qui s'y intéresse aux enfants et qui y raconte une page de son enfance. De son côté, « On est bien comme ça » nous surprend agréablement à travers une histoire assez loufoque entre un grand-père et son petit-fils, où l'humour froid est de rigueur. Les secrets y sont, en plus, bien gardés entre eux. Les secrets de la révolution Enfin, « Pousses de printemps » est un documentaire de fiction et d'animation d'Intissar Belaid. Dans ce film, le réalisateur donne la parole à des enfants habitant dans la périphérie du Kef, pour qu'ils racontent à leur manière les péripéties du déclenchement de la révolution tunisienne. Le résultat est un discours innocent, entassé d'histoires invraisemblables à mourir de rire ! Les enfants croient raconter effectivement les secrets de la révolution à travers des bribes d'infos recueillis ça et là ! Le programme « Ksyer Wou Yhayer » dans sa seconde phase est à voir absolument.