Un grand rassemblement sera également organisé par les agents du plan et des finances le 6 avril devant le palais de l'Assemblée des représentants du peuple, au Bardo. Les agents des services de la comptabilité publique, du recouvrement et du contrôle des impôts du ministère des Finances ont décidé d'observer une grève de trois jours, les 5,6 et 7 avril 2017, pour réclamer l'application de certains accords conclus avec l'administration, mais restés sans suite, et ce à l'appel de la fédération générale du plan et des finances relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Une de leurs revendications principales est l'adoption d'un projet de loi amendant l'article 2 du statut général de la fonction publique, conformément à un accord conclu, à cet effet, avec la partie administrative, depuis 2013. Les agents des services signalés avaient, déjà, observé une grève de deux jours, les 15 et 16 février 2017 pour les mêmes motifs. Lors d'un point de presse tenu hier à la maison de l'UGTT, à Tunis, le secrétaire général de la fédération générale du plan et des finances, Abdallah Gammoudi, a indiqué qu'une ultime séance de négociations avait été tenue, jeudi 30 mars, entre une délégation syndicale représentant la fédération et une délégation administrative représentant le ministère des Finances conduite par la ministre en personne, en vue de trouver un accord sur les questions en litige. Reste, a-t-il précisé, que ces ultimes négociations ont échoué et n'ont pu aboutir à aucun accord, ce qui a déterminé la fédération à maintenir son mot d'ordre de grève pour les 5,6 et 7 avril. Le préavis de grève dans ce sens avait été adressé à l'autorité de tutelle le 15 mars. Il a, par ailleurs, rejeté la responsabilité de cet échec sur la partie administrative et sur les autorités de tutelle directement concernées, en l'occurrence le gouvernement et le ministère des Finances. Un grand rassemblement sera également organisé par les agents du plan et des finances le 6 avril devant le palais de l'Assemblée des représentants du peuple, au Bardo. Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, présent au point de presse, a été du même avis, rejetant la responsabilité de cette impasse sur le gouvernement et le ministère des Finances, soulignant que les agents du plan et des finances relevant des services de la comptabilité publique, du recouvrement et du contrôle des impôts ne présentent pas, pourtant, des demandes nouvelles professionnelles mais ils revendiquent l'application d'accords déjà signés entre la partie syndicale et la partie administrative et dont certains remontent à 6 et 5 années en arrière, comme la revendication relative à l'adoption du projet de loi amendant l'article 2 du statut général de la fonction publique en vue de les faire bénéficier de certaines indemnités spécifiques en rapport avec l'évolution de leur travail et protéger leurs droits. A cet égard Abdallah Gammoudi, a fait remarquer que les revendications professionnelles des agents du plan et des finances n'ont pas d'incidences financières. Il s'agit surtout d'assurer les droits et intérêts des agents, et de les protéger contre les risques qu'ils encourent à tout moment, afin qu'ils s'acquittent, au mieux, de leur travail, à l'abri des pressions et contraintes de quelle que nature que ce soit. Il a noté que les agents du plan et des finances sont exposés constamment aux agressions, signalant plusieurs cas d'agents qui ont été agressés, dernièrement, dans l'exercice de leurs fonctions, dont Ayemen Chatti à Kairouan, Mongi Zarrai, au Régueb et Samira Khélifa à Sousse. Il a estimé qu'il y a quelque part une volonté de laisser les choses telles qu'elles dans ce secteur, disant que « des parties influentes et des profiteurs de l'argent public ne veulent pas que ce projet de loi passe, et cherchent plutôt à ce que ce secteur reste marginalisé. » Cependant, a-t-il dit, malgré les difficultés, les risques et le nombre limité des agents, les recettes réalisées par les services de la comptabilité publique, du recouvrement et du contrôle des impôts, relevant du ministère des Finances, c'est-à-dire les recettes provenant du recouvrement des impôts en général, n'ont pas cessé d'augmenter ces dernières années grâce à l'effort et au dévouement des agents.