Selon la dernière note de conjoncture de la BCT, la croissance devra atteindre 2.3% en 2017. Une légère amélioration prévue en raison du raffermissement de l'activité industrielle mais aussi grâce à une bonne campagne agricole, à la reprise de la production du phosphate et à l'amélioration de l'activité touristique. Ainsi « les derniers indicateurs conjoncturels disponibles, au terme des deux premiers mois de l'année en cours, montrent une consolidation de l'activité industrielle illustrée par la progression des importations de matières premières de 10,2% contre 0,7% au cours des deux premiers mois de 2016 et des biens d'équipement de 17,5%. Est-ce la fin de l'atonie industrielle ? La consolidation de l'activité industrielle reste tributaire de la demande étrangère mais aussi à la stabilité des facteurs endogènes dont essentiellement la stabilité politique et sociale. Reprise de 23.6% des entrées touristiques Les indicateurs du secteur des services se sont également améliorés poussés notamment par la reprise du secteur touristique et par ricochet celui du transport aérien. « En effet, les entrées de touristes étrangers ont connu une hausse de 23,6%, au cours des deux premiers mois de 2017, contre un repli de 16,1% une année auparavant, et la baisse des recettes touristiques en devises s'est atténuée (-2,1% contre -46,3% ) », souligne le rapport de la BCT. Une reprise du trafic de passagers dans les aéroports de 15,1% a été enregistrée contre une baisse de 9% une année auparavant. Un déficit courant de 2.1 milliards de dinars Au niveau des équilibres globaux, la situation devient de plus en plus alarmante comme en témoignent les derniers chiffres de l'institution d'émission. Le déficit courant a atteint 2,1 milliards de dinars, soit environ 2,1% du PIB, au cours des deux premiers mois de 2017, contre 890 MDT et 1% du PIB une année auparavant. Pour ce qui est du déficit budgétaire, il est passé de 4.8% du PIB en 2015 à 6% du PIB en 2016. Le volume global de refinancement atteint un nouveau record historique Sur le plan monétaire et face à la disette des entrées de devises à la hausse de l'emprunt national, les pressions sur la liquidité bancaire se sont renforcées, en février 2017 sous l'effet principalement de l'accroissement des interventions de la Banque centrale sur le marché des changes... Le recours des banques à la Banque centrale, pour l'achat de devises, induit naturellement une destruction de monnaie centrale, dont l'effet est neutralisé par les interventions de la Banque centrale sur le marché monétaire pour y réguler la liquidité bancaire.» En conséquence, le volume global de refinancement a atteint un nouveau record historique, en février 2017, en s'établissant à 7.733 MDT, contre 5.488 MDT une année auparavant. Pour ce qui est de l'inflation, une stabilisation du niveau général des prix à la consommation familiale a été observée au cours des 2 premiers mois 2017. Toutefois, les prévisions à la hausse des cours du baril mais aussi des prix de ventes nationaux outre les pressions qui pèsent sur les finances publiques et la balance des paiements, laissent présager un retour des tensions inflationnistes.