Depuis la fin du mois dernier, les mouvements sociaux s'intensifient. Selon l'agence TAP, Les protestations sociales individuelles et collectives se sont attisées au cours du mois de mars dernier atteignant 1089 mouvements contre 949 au mois de février 2017. Les protestations au Kef ont commencé suite aux menaces de fermeture de l'usine de câbles. Un sit-in a été observé par ses ouvriers avec l'appui de la centrale ouvrière et de la société civile. Dans ce contexte, Mahrane Khelifi, secrétaire général du syndicat de base de Coroplast nous a déclaré que l'usine déplore depuis deux mois une vacance d'administration. Il a ajouté que le propriétaire a déjà licencié en première étape 180 employés contractuels sous prétexte de diminution des commandes, puis il a transféré les trois-quarts des équipements à l'autre filiale de l'usine située à Hammamet. M. Khelifi a révélé encore le licenciement de 53 employés durant les deux derniers mois. « Je vois que la décision de la fermeture de l'usine au Kef est déjà prise mais le propriétaire veut l'appliquer graduellement. Quatre cent quarante ouvriers et ouvrières seront au chômage. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas eu aucune réponse officielle. Nous nous acheminons vers une grève générale », a-t-il précisé. A ce propos, le secrétaire général de la fédération générale métallurgie-électronique à l'UGTT, Taher Barbari a estimé que la décision de la fermeture officielle de l'usine de câbles « Coroplast » au Kef est due à l'absence de soutien de la part du gouvernement. Les ouvriers de « Coroplast » au Kef ont organisé avant-hier une marche symbolique sur la route nationale reliant le Kef à Tunis, en protestation contre la poursuite de la fermeture de l'usine et la détérioration de leur situation professionnelle et financière. Les représentants régionaux des organisations nationales réunis mercredi 5 avril avaient décidé d'observer une grève générale le 20 avril, au cas où l'usine ne serait pas rouverte.