La question qui s'impose : faut-il y incorporer le zeste ou pas ? Un arrière-goût d'amertume, juste à la pointe du couteau, histoire de corser le goût pour plus d'efficacité, et un rien d'acidulé pour vous piquer la langue, des fois où... Au bout du compte, vous n'aurez fait que votre boulot ; et si l'écorce est vide, que le jus ne goutte plus, c'est qu'il est temps de passer à autre chose, en attendant une prochaine (improbable) floraison. Ou un dernier train en partance. Ou Godo. Mais pas de mouron à se faire, pas de remords, pas de regret : vous auriez accompli votre sacerdoce, en acceptant tacitement qu'un travail de sape se charge, pas seulement de votre moral qui en a vu d'autres, mais de cette pernicieuse et diabolique entreprise de démolition, d'un secteur, qui en aura connu des vertes et des pas mûres et qui en connaîtra encore, tant qu'il y aura des hommes sur terre, prêts à retourner leur veste autant de fois qu'il faudra, sans sourciller. La liberté ne se donne pas, elle s'arrache. Ou se transmet en héritage. Un peu comme la lâcheté. Du coup, la presse est libre si elle le veut bien, et esclave si elle y consent aussi. C'est génétique. Et culturel. Après, chacun choisit son camp. Ou fait mine. A charge de revanche...