Ils étaient plus de quarante mille supporters au stade olympique de Radès en cette soirée du dimanche 11 dépassant de loin nos prévisions de la veille. Venus soutenir une équipe nationale dans sa première sortie officielle sous la conduite d'un staff technique à cent pour cent tunisien. Une soirée mémorable au terme de laquelle nos joueurs ont, non seulement, gagné mais rassuré en alliant la manière à la victoire sur un score qui aurait été plus large sans que personne ne trouve à redire, l'entraîneur égyptien Hector Cuper l'a bien reconnu dans sa déclaration d'après match. Un ensemble tunisien appliquée et bien organisée Une équipe tunisienne à ossature de l'Espérance ST : équilibrée au niveau de ses trois compartiments, physiquement au point, bien appliquée tactiquement avec une bonne organisation défensive à partir du moment où Nabil Maaloul a trouvé la formule idéale pour composer l'axe de la défense. S. Ben Youssef et Mériah ayant été à l'origine d'un match sans faute, Ali Maaloul réalisant une prestation remarquable par ses montées offensives. Une équipe de Tunisie visiblement conquérante d'entrée, en jeu, avec un milieu au sein duquel F. Sassi, Chaalali et Ben Amor alliaient avec bonheur l'animation aussi bien défensive qu'offensive derrière un Youssef Msakni promu capitaine et à l'origine de la quasi-totalité des opportunités de scorer créées dans la défense égyptienne dont le service qui a amené l'unique but du match marqué par Taha Khénissi. Des «Pharaons» totalement submergés Il est vrai que l'on ne s'attendait pas à voir à l'œuvre une équipe égyptienne quasi-méconnaissable notamment après le « goal » de Khénissi et ce, en totale contradiction avec son statut de meilleure équipe africaine du moment devançant d'assez loin notre onze national. A moins que nos joueurs étaient « imprenables » en cette soirée du dimanche à lundi. Il faut reconnaître qu'il y a une part de vérité dans ce raisonnement. Dans la logique des choses dans la mesure où les Egyptiens n'auront valu que par leur première mi-temps avant de perdre totalement leurs repères durant une grande partie de la seconde période de jeu hormis des dix dernières minutes. Car à bien voir le déroulement de la rencontre, Ben Chérifia n'a pratiquement pas eu à intervenir : seulement deux arrêts en 90 minutes de jeu. Par contre son vis-à-vis d'en face Ekrami et sa défense ont été mis à rude contribution pendant toute cette période : un ballon sur le poteau (13'), deux tirs de Y. Msakni bloqués de justesse (26'et 33'), trois essais de Chaalali passant de peu au-dessus (28', 42' et 62'). Un penalty non accordé à Y. Msakni à la 6ème minute et un autre moins évident que méritait Khénissi avant son remplacement. Outre huit corners contre trois aux Egyptiens. La touche Nabil Maaloul Revoilà le football national remis sur orbite avec le retour de Nabil Maaloul dont la touche était omniprésente par le biais des choix de toutes les composantes de notre sélection nationale, dans la manière de négocier le match. Et ce après seulement deux stages bloqués dont un, le premier, en l'absence des joueurs (10 dans le onze rentrant hier face à l'Egypte) impliqués avec leurs clubs dans les compétitions africaines. Les Tunisiens déjà leaders de leur groupe après le nul entre le Niger et le Swaziland. Pourvu que ça dure. Une bonne entame de la saison internationale en attendant d'aborder une autre compétition aussi importante pour ne pas dire plus importante s'agissant des éliminatoires du Mondial 2018 en Russie. Avec à l'horizon un premier match contre la République Démocratique du Congo le 02 septembre prochain. D'ici là, Nabil Maaloul et ses assistants auront encore fort à faire pour conforter encore plus cette image réconfortante entrevue en cette soirée de dimanche dernier. Pour vos archives Ben Chérifia – Bedoui – Ali Maaloul – Syam Ben Youssef – Mériah – Chaalali – Ben Amor – F. Sassi – Y. Msakni (Sliti 90') – Fakhreddine Ben Youssef – Khénissi (Harbaoui 76') Le banc des remplaçants était occupé par Jéridi – Mathlouthi – Chammam – Belarbi – Sliti – Harbaoui et Esseghir.