C'est du 18 au 28 août qu'aura lieu la nouvelle édition du festival de la bande dessinée de Tazarka, avec pour cheville ouvrière les membres du Cercle des amis de l'image. Un programme riche est actuellement finalisé et permettra au public jeune de retrouver des artistes en provenance de pays arabes et africains. Une manifestation qui s'est imposée et continue à progresser... Finalement, le festival de la bande dessinée de Tazarka aura mieux fait que résister. Né à la fin des années 1990, après que plusieurs tentatives en ce sens aient fait long feu, ce festival entre désormais dans sa seconde décennie d'existence et continue à susciter autant d'intérêt auprès d'un public féru du neuvième art et des arts qui lui sont liés. Comme chaque été, ce festival sera donc au rendez-vous et apportera du grain à moudre aux fans de "cartoons" et aux jeunes de Tazarka qui sont nombreux à venir s'y initier aux arts de l'image. Bienvenue au Cercle des amis de l'image! Désormais, ce festival est animé par une nouvelle association nommée Cercle des amis de l'Image et réunissant autour du vieux routier Chedly Belkhamsa de nombreux jeunes. Cette nouvelle structure cultive ainsi le champ ouvert et labouré de longues années durant par Séoud Messaadi, premier animateur de ce festival de Tazarka dont il est le cofondateur avec l'auteur de ces lignes. A l'origine, ce festival avait vu le jour après de nombreuses tentatives d'instituer une manifestation annuelle consacrée à la bande dessinée. On se souvient ainsi de plusieurs essais en fait réussis mais qui ne parviendront pas à s'inscrire dans la durée. Ce furent ainsi les tentatives de Mongi Majeri, Mikaya Capparos ou Habib Bouhaoual ou Abdelaziz Belkhodja. A chaque fois, l'événement connaissait un bon départ puis des difficultés de tous ordres empêchaient sa continuité. De plus, la rareté de la production de bandes dessinées tunisiennes faisait aussi que ces manifestations demeuraient confinées dans un cercle restreint et prenaient la forme de salons uniquement fréquentés par des lecteurs invétérés. C'est là que le festival de Tazarka a innové et trouvé les clés de la continuité. EEn effet, dès ses premières sessions, ce festival a fait appel à des artistes étrangrs pour animer des ateliers destinés aux enfants. Et ce fut coup double car d'une part, les professionnels ont pu découvrir des artistes confirmés et d'autre part, les enfants avaient pu investir un champ expérimental et découvrir un nouvel univers artistique. La mayonnaise prendra rapidement et, très vite, ces ateliers destinés aux jeunes allaient devenir la marque de fabrique de Tazarka dont le festival saura en quelque sorte populariser la bande dessinée auprès des jeunes. Ce faisant, ce festival rendait aussi hommage aux pionniers tunisiens du genre qui, aussi bien dans les revues "Irfane" ou "Qaous Qozah" avaient créé des oeuvres attachantes. Bon an, mal an, le festival saura trouver sa vitesse de croisière en gardant cette double spécificité et en continuant à fureter pour découvrir les artistes tunisiens de ce genre là où ils créent et résident. C'est ainsi que le festival de Tazarka deviendra le pôle s'il en est de la bande dessinée en Tunisie. Des invités d'Egypte, de Jordanie, du Congo et du Maroc L'édition 2017 sera ainsi de la meilleure eau avec comme toujours des ateliers pour enfants et des artistes invités qui se retrouveront du 18 au 28 août dans la ville balnéaire du Cap Bon. Cette année, le bédéiste marocain Néji sera parmi les présents ainsi que l'artiste égyptienne Doua Adly. On annonce également la participation de dessinateurs de BD en provenance de la Jordanie et aussi du Congo. De la sorte, il existera une confluence au niveau des inspirations avec de probables tissages de projets entre artistes arabes, africains, européens et bien entendu tunisiens. Le festival sera aussi l'occasion de découvrir plusieurs expositions et la traditionnelle Tente de l'image qui accueillera cet été une exposition sur le thème de l'image en Islam. Les expositions seront quant à elles consacrées aux BD tunisiennes et étrangères récentes. On y retrouvera aussi les oeuvres de Sabry, un artiste tunisien vivant en Belgique. On y trouvera également les productions de Seif Nachi et du Lab 26. Allant au-delà de la BD traditionnelle, cette session élargira son propos en abordant la caricature et le dessin de presse, avec la présence de plusieurs ténors et aussi celle de nombreux conférenciers. De plus, le Cercle des amis de l'image fera une place à part pour le cinéma avec, comme de coutume, quelques projections. Telles sont ainsi les grandes lignes de Tazarka 2017, l'unique manifestation à être consacrée à la bande dessinée et tous ses prolongements en termes d'image. Ce festival compte désormais parmi les incontournables de l'été tunisien et propose de rester au contact de l'actualité très dynamique du neuvième art en Tunisie et dans le monde.