* Latunisie saisit la CAF et Issa Hayatou pique une colère Parmi les sujets évoqués en bref par le président de la FTF à l'occasion du point relatif à l'organisation de la prochaine AG, Tahar Sioud est revenu sur le séjour de la délégation tunisienne qui a été envoyée pour tâter le terrain à Tamalé. Et à entendre le président de la FTF, le séjour de notre sélection nationale dans la ville ghanéenne, tout comme celui des autres sélections qui évolueront, risque plutôt de ressembler à une vraie galére. Seul le stade de la compétition, que Tahar Sioud a qualifié de bijou, constitué l'exception à une infrastructure quasi inexistante, sinon dépourvue de commodités pour le peu qui existe. Et cela risque d'être pire pour les « non-officiels » qui n'auront d'autre lieu d'hébergement que deux semblants d'hôtels, que l'on pourrait qualifier d' « Oukala », se composant chacun d'une dizaine de chambres seulement. D'ailleurs, même les délégations officielles risquent de souffrir à ce niveau, vu que le lieu de résidence qui leur a été réservé ressemble plus à un foyer universitaire qu'à un hôtel digne de ce nom. Et encore, si l'immeuble construit à l'occasion, est prêt, les travaux de finition sont loin d'êtres achevés et le mobilier est carrément inexistant. Nous tenons l'information d'une source qui a fait partie du voyage d'inspection à Tamalé. Le restaurant réservé aux équipes qui évolueront à Tamalé, ressemble quant à lui à un self-service où tout le monde est appelé à se retrouver en même temps, d'après Tahar Sioud. De quoi renforcer les relations africaines et forger les relations entre les équipes participantes, selon les arguments de la Confédération Africaine de Football. Mais de quoi jeter de l'huile sur le feu quand on connaît les enjeux et la tension qui pourraient en découler dans une épreuve aussi convoitée que la CAN. Notre instance fédérale n'a d'ailleurs pas manqué de faire part de ses préoccupations à travers une correspondance transmise à la CAF. La FTF a même évoqué la possibilité d'élire résidence à Accra et de se rendre à Tamalé seulement pour disputer les matches de la sélection. Une proposition énergiquement refusée par la CAF qui a carrément interdit à notre instance fédérale de déléguer l'équipe tunisienne ailleurs qu'à Tamalé. Issa Hayatou agacé par les Tunisiens une source proche de la FTF nous a même avoué que la correspondance et les propositions transmises à la CAF ont provoqué la colère du président Issa Hayatou. Lui qui porte déjà les Tunisiens dans son cœur, on se rappelle de sa mine catastrophe lors du couronnement de l'Etoile au Caire contre Al Ahly, y est même allé de ses invectives envers les Tunisiens. Nous serions, selon lui, comme toujours chipoteur, râleur et jamais satisfaits. Peut-être bien, mais sans aller jusqu'à exiger un luxe de « cinq étoiles », il y a quand même un seuil minimum en de ça duquel une organisation aussi « huppée » que la CAF se doit de ne pas tomber. Organiser une compétition du prestige de la CAN, sous le regard du monde entier, dans une ville dépourvue de commodités et du minimum vital. Obliger les équipes participantes résider dans un « simili-hôtel », pour ne pas dire auberge de jeunesse. Considérer les doléances et réclamations de ses membres avec dénigrements. Autant de comportements inqualifiables qui n'honorent guère l'autorité footbalistique continentale. Pour un continent devenu pourvoyeur de talents prisés par les plus grands Clubs du monde, l'image que risque d'engendrer les rencontres du groupe D qui seront disputées à Tamalé risque d'écorner pour longtemps une réputation durement acquise. Toutefois, la CAF de Hayatou s'est quand même engagée à veiller personnellement à ce que tout soit rentré dans l'ordre avant le démarrage de la compétition. Une équipe d'inspection se rendra d'ailleurs bientôt sur place, avec à sa tête Slim Aloulou. « Une figure bien connue du football tunisien et en laquelle nous avons entière confiance », tempère Tahar Sioud. D'ici là, on est pas sorti de l'auberge, et notre équipe nationale risque d'y séjourner « à l'insu de son propre gré ».