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Le congrès de la rupture
Mémoire collective - Novembre 1955
Publié dans Le Temps le 30 - 11 - 2007

En novembre 1955 la Tunisie était à moins d'une année de son accession à l'indépendance. A côté de nous au Maroc, Mohamed V exilé retrouva son trône le 16 novembre 1955 et son pays accéda à l'indépendance le 2 mars 1956.
Juste quelque temps après à son tour la Tunisie jouissait de son entière souveraineté le 20 mars 1956. Il est vrai que la France avait une certaine lassitude de mener un combat sur plusieurs fronts, surtout qu'elle avait perdu de son effectif militaire à la guerre d'Algérie.
Bourguiba était satisfait que la Tunisie eût pu négocier l'autonomie interne, car il considérait que cette étape menait infailliblement vers l'indépendance totale.
Ce que réfutait le leader Salah Ben Youssef estimant que c'était une façon pour la France de faire durer sa main mise sur le pays afin de profiter encore des avantages dont avaient bénéficié ses compatriotes au détriment des autochtones.
Au mois d'octobre de la même, année, il l'expliquait devant une énorme foule rassemblée à la mosquée Ezzeïtouna.
Le lendemain Bourguiba riposta pendant la réunion du comité exécutif du parti du Néo Destour, à laquelle le leader Ben Youssef secrétaire général, était absent.
Il fut décidé au cours de cette réunion de débattre de cette question au congrès du parti, fixé au 15 novembre à Sfax.
Ce fut au cours de ce congrès que Salah Ben Youssef fut pris à partie par Bourguiba longtemps acclamé par les congressistes qui tranchèrent en sa faveur.
La présence de Ben Youssef aurait-elle changé l'issue de ce congrès ?
Peut-être aurait-il eu l'occasion de justifier sa position, et de prouver sa bonne foi.
D'autant plus que certains parmi les étrangers conviés au congrès étaient intervenus en sa faveur tels que Ahmed Saïd, le journaliste qui représentait "Saout El Aârab" et qui déclara entre autres :
"Il y a toujours dans un parti des avis opposés, ce qui crée une certaine dynamique et éclaire les esprits, afin d'arriver à la solution positive sans pour autant en arriver aux dissensions et à la discorde, comme ce fut le cas en Egypte entre Saâd Zaghloul leader de la renaissance politique et Adli Pacha leader des destouriens libres, ces deux partis ayant milité pour l'indépendance de ce pays".
Ce journaliste voyait juste, d'autant plus que les deux leaders militaient pour un même but : la libération du pays du joug du colonialisme.
Qui aurait cru, cependant qu'une simple différence de stratégies, allait être la cause d'une rupture irrémédiable entre deux leaders qui avaient pourtant milité côte à côte au sein d'un même parti, durant de longues années auparavant ?
Ce congrès marqua le début d'une dissension au sein du parti entre les adeptes du leader Bourguiba, et de sa stratégie, et ceux qui soutenaient Ben Youssef et qu'on appelait "Les Youssefistes".
Ceux-ci étaient, il faut le dire minoritaires, et incitaient aux perturbations à travers le pays en perpétrant des attentats meurtriers.
D'autant plus que les fellaghas resurgirent dans les montagnes et certaines régions du sud du pays.
Ce climat de tensions apparaissait tel un cheveu dans la soupe, gâchant le climat de joie voire de liesse, suite à la déclaration de l'indépendance qui intervint quelques mois après soit en mars 1956.
Les Youssefistes seront alors arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison.
Quant au leader Ben Youssef, il fut condamné à mort par contumace.
Expatrié hors de Tunisie, il fut assassiné le 12 août 1961dans des conditions restées, quoiqu'on en dise, à jamais mystérieuses, alors qu'il se trouvait en Allemagne pour des soins.
En ne se présentant pas au congrès de Sfax, il avait raté le rendez-vous avec l'histoire pour celui avec la mort, indépendamment cependant de sa volonté.


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