Peu d'oeuvres nouvelles sont annoncées sur les planches des temples du quatrième art. Le Théâtre national tunisien a ouvert symboliquement la saison en attendant les compagnies privées, les réseaux régionaux et les prochaines Journées théâtrales de Carthage... Le frémissement de la rentrée culturelle est partout. C'est surtout la musique qui se taille la part du lion avec plusieurs festivals et aussi les arts plastiques qui effectuent leur reprise sur le mode pluriel. Côté cinéma, une première sortie avec "Tunis by night" de Elias Baccar est venue éclairer les écrans en attendant les Journées cinématographiques de Carthage. Seul le domaine du théâtre ne répond pas présent et la rentrée dans ce domaine semble attendre le mois de décembre et la prochaine session des Journées théâtrales de Carthage. En effet, les créations nouvelles se font encore attendre et seul le Théâtre national a repris ses activités dans le domaine du quatrième art. Pourtant, les troupes publiques et privées sont nombreuses et les projets tout aussi nombreux. D'une certaine manière, le théâtre semble être devenu le mal aimé du spectacle vivant. La tendance a été remarquée durant les festivals d'été qui, sur fond de désaffection du public pour cet art, ont tourné le dos au théâtre. Bien entendu, plusieurs spectacles comme par exemple la rétrospective des trente ans d'El Teatro ou le nouvel opus de Leila Toubel. La mémoire de Raja Ben Ammar et Ezzeddine Gannoun Qu'attendre de cette rentrée? Evidemment, le TNT devrait continuer à se tailler la part du lion dans la production nationale avec pour autre versant de la création les centres régionaux d'art dramatique et la Troupe de la Ville de Tunis qui retrouve une nouvelle vigueur. D'autre part, les JTC devraient aussi constituer le socle au cours duquel nous découvrirons de quoi sera faite la prochaine saison. En effet, plusieurs compagnies privées attendent cette échéance pour présenter leurs nouvelles oeuvres et ouvrir la saison. Par ailleurs, le théâtre amateur devient de plus en plus le parent pauvre du domaine avec une pléthore de compagnies mais peu de créativité et de soutien. Seul le ministère des Affaires culturelles porte ce mouvement qui a pourtant une longue histoire. Enfin, le théâtre tunisien continue à briller à l'étranger avec une présence qui se confirme et souligne le rayonnement des artistes tunisiens sur les scènes arabe et internationale. De quoi sera faite la rentrée? Attendons voir le retour des ténors auxquels manquent cruellement les Raja Ben Ammar et Ezzeddine Gannoun qui avaient pour coutume d'animer infatigablement le monde du quatrième art.