C'est en compagnie du Quintette russe « Les quatre saisons » que le public de l'Octobre musical de Carthage, dans sa 23è édition, a passé de beaux moments en cette soirée du 14 octobre dans l'enceinte de l'Acropolium. Les morceaux joués en solo, en trio, ou en quatuor, étaient de Bach, Chopin, Schubert, Debussy, Brahms, Kreisler et Tchaikovsky. Le public assez nombreux et attentionné avait le respect de la bonne musique classique. Dans l'ancienne cathédrale Saint Louis, le « culte » de la musique relayait celui religieux. L'atmosphère majestueuse continuait de traverser l'histoire. Et si la musique adoucit les mœurs, elle fait également voyager l'esprit pour méditer et rêver. Et ce sont des musiques qui ont une âme qui enchantent les âmes des humains. Le concert du Quartette « Les quatre saisons » suivait un rythme lent et langoureux. La musique instrumentale résonnait dans la grande salle et confortait dans leur choix ceux qui s'y étaient déplacés jusqu'au sommet de la colline de Byrsa. Un lieu unique et historique. La « Suite violoncelle » de Bach ouvrait le bal en compagnie du violoncelliste Nikita Zasypkin. Une belle entame qui introduisait le jeu de ce quintette à cordes. Ce soliste a montré son talent et son hardiesse. Il est d'ailleurs lauréat de plusieurs prix internationaux dont les derniers en date sont : le grand prix du sixième festival « Summer Music University » dans l'île de Rhodes, en Grèce et le prix du septième festival international de musique « Nuit à Madrid. » De son côté, Francesco Mirabella, qui vient d'Italie, a interprété au piano et avec doigté : « Andante et Grande polonaise brillante » de Chopin. Victor Abramian, au violon, allait accompagner le piano et le violoncelle pour jouer un extrait de « Notturno » de Schubert. Ce violoniste est d'ailleurs le fondateur du concours-festival « Nuit à Madrid » ouvert aux jeunes musiciens. Le spectacle continuait en duo, en trio ou en quatuor avec Walid Ben Rehayem, au violon. Ce dernier est tunisien et a participé auparavant à l'Octobre musical. Quant à la violoniste Nadejda Nourkaeva, de Russie, elle a été lauréate du grand prix au concours Jacques Thibaud, à Paris et a reçu le titre honorifique d'artiste émérite de la fédération de Russie. Ce spectacle faisait découvrir à un public mélomane une formation internationale russe, italienne et tunisienne dans le cadre du festival de l'Octobre musical. A la fin du concert, le rappel sous les applaudissements était inévitable avec « Andante et scherzo » de Tchaikovsky.