Dhouha Hadded n'a pas pu déposer à temps sa candidature à la succession de Slim Riahi. Les supporters l'ont en empêché. On laisse entendre qu'elle est à la solde de Slim Riahi et d'être tout simplement acquise à sa cause, sinon elle ne se serait pas prête à s'engager à la tête d'un club surendetté sans demander à en savoir plus sur sa situation financière. La femme d'affaire qui s'est déclarée prête à prendre en main le club de Bab-Jedid ne sera donc pas la première femme à la tête d'une formation professionnelle de football en Tunisie. Dhouha Haddad qui voulait déposer son dossier de candidature en début d'après-midi ne verra ainsi pas son dossier étudié par la commission chargée de préparer les élections en vue de sa validation. Ce qui s'est passé avec Dhaouha Hadded met de l'huile sur le feu et alimente encore plus la crise clubiste qui s'amplifie de jour en jour. Les prochains seront encore plus chauds. Une impression de déjà vu La cause invoquée par ceux qui ambitionnaient le poste de président du Club Africain est l'absence d'un rapport financier détaillé qui leur permettrait de savoir à quoi s'en tenir avant de s'engager. Les candidats potentiels avaient indiqué qu'ils refuseraient toute prochaine responsabilité en cas de non disponibilité d'un rapport financier récent et fiable. C'est ce qui aurait poussé Slim Riahi à envoyer hier un rapport financier détaillé de la situation du club au chef du gouvernement Youssef Chahed et à l'ancien président clubiste Hammadi Bousbia. Le président sortant veut ainsise dégager de toute responsabilité devant l'absence de candidatures au poste de président du CA. Une situation inextricable La situation actuelle du Club Africain semble inextricable. La dette est tellement conséquente que même les ex présidents du club ne se sentent pas prêts à en assumer la responsabilité et c'est légitime. Celui qui va prendre en main le club de Bab-Jedid aura à dépenser sans compter pour rééquilibrer ses finances et avant d'avoir la possibilité de bâtir et d'établir un programme de travail qui porte sur le long terme. Fixé à initialement à hier jeudi 9 novembre à 13h00, le délai de dépôt des candidatures a été prolongé jusqu'à 17h00. Sans résultats. Du moins jusqu'à l'écriture de ces quelques lignes... les cinq ans de règnes de Slim Riahi resteront gravés dans les mémoires des clubistes. Certains craignent un éventuel retour à la tête du club comme ce fut, plus d'une fois, le cas car le président sortant a annoncé, à plusieurs reprises, son départ du parc A. Il est toutefois clair qu'il ne refera plus marche-arrière car même ses proches collaborateurs ont admis que son départ est inévitable. La fin de son bail aurait pu avoir une issue beaucoup plus heureuse. Avec un titre de champion et une coupe de Tunisie sans parler des titres remportés en handball et en basketball, il aurait pu laisser un excellent souvenir, mais le manque de transparence dans les finances du club a fini par l'éjecter des cœurs d'une large partie des supporters clubistes. Réaction tardive ! Slim Riahi a réagi à la demande de ses détracteurs. Il a présenté un rapport financier détaillé au président du gouvernement Youssef Chahed et à Hamadi Bousbia. Il aurait pu le faire beaucoup plus tôt et éviter au Club Africain de se retrouver dans cette situation. Pourquoi à quelques heures du délai imposé pour le dépôt des candidatures ? Seul le président sortant peut répondre à cette question. Va-t-il encore une fois faire volte-face et revenir sur sa démission ? En fait, on ne sait plus sur quel pied danser au parc Mounir Kbaïli. Le bon sens nous pousse à dire que Slim Riahi n'a plus aucun avenir en « Rouge et Blanc », mais depuis qu'il a pris en main les destinées du club, il n'a pas arrêté de nous étonner... Younsi et Hamoudeya, candidats Après Abdessalam Younsi, Marouane Hamoudeya, a présenté hier après-midi, sa candidature pour le poste du président du club.