Le délai de dépôt des candidatures épuisé, c'est le surplace et le flou total. Riahi assure qu'il a remis les états financiers, le groupe des ex-présidents nie avoir reçu la moindre information financière. Où va le CA? La question, si simple que cela, n'est pas nouvelle quand il s'agit du CA. C'est la énième fois que l'on se pose cette question tellement la vue n'est pas claire quand il s'agit d'élections et de crise pour la présidence du club. La dernière semaine a été si mouvementée, si riche en rebondissements, informations, rumeurs et alliances. Mais pour le malheur du public clubiste, ces mouvements et tractations n'ont pas abouti à des choses concrètes. Jusqu'à hier matin, aucune liste n'a été déposée pour le rendez-vous de dimanche, sachant que le deadline était pour hier. Il y a une semaine, les choses sont allées plus ou moins dans la voie du dénouement : Slim Riahi a présenté officiellement sa démission, le groupe de Hammadi Boussbï, qui tire les ficelles avec les ex-présidents Abbès, Ben Ammar, Néji et Idir, rejoint par des hommes d'affaires, comme Mohamed Ali Mabrouk, a prévu de présenter une liste «blindée». Mais au fait, rien de concret, ce groupe emmené par H. Boussbï n'a rien proposé sous prétexte qu'il n'a pas reçu un rapport financier détaillé. Entretemps, Abdesslam Younsi, un ex-collaborateur et proche de Slim Riahi, a fait une course contre la montre pour présenter une liste qui comprend des ex-dirigeants, comme Sofiène Ben Salah. Et le plus «grave», c'est que l'équipe, qui s'entraîne dans une ambiance tendue et peu motivante sous la houlette de M. Simone, risque gros, à une semaine de la reprise du championnat. Joueurs impayés (malgré un arrangement conclu sous le parrainage de Wadï Al Jarry), entraîneur non reconnu par la FTF et qui sait que le club va se débarrasser de lui le moment venu, et surtout des pénalités qui menacent le CA dans tous les sens (dossiers de Krol, Ezechiel et d'autres joueurs impayés). C'est vraiment une situation insoutenable qui aura des répercussions sur le court terme s'il n'y a pas une prise en charge sérieuse. Guerre à distance Cela devient clair et indiscutable. Derrière cette procédure des élections (le nombre des adhérents-électeurs n'a pas dépassé 200), il y a une guerre dans les coulisses entre Slim Riahi et les ex-présidents. Le premier, qui dit quitter la présidence (c'est du sérieux?), a laissé le club enfoncé dans ses dettes (au moins 20 millions de dinars) et rejette le prétexte des ex-présidents du club, prétendant avoir remis les chiffres clefs sur le montant des engagements. Pour quelqu'un qui a débarqué au CA pour devenir ce qu'il est aujourd'hui, laisser les choses traîner jusque-là est une aberration. Ces millions de dinars gaspillés sur des joueurs, et des agents de joueurs, c'est S. Riahi qui en assume la responsabilité. Et puis, il y a le groupe des ex-présidents qui ne lâche pas S. Riahi. Ce groupe pèse très lourd financièrement et sportivement, mais qu'a-t-il fait? Qu'a-t-il proposé? Ce groupe aspire à reprendre une mainmise ridicule sur le CA avec les conséquences que l'on connaît, et la preuve, toutes ces «personnalités» n'ont pu désigner un seul candidat pour présider une liste. Les noms ne suffisent pas, et la dramatisation de la situation au CA (même si elle est dangereuse) ne justifie pas ce laxisme des ex-présidents qui n'ont pas compris que l'époque a vraiment changé. On attend d'ici quelques heures l'annonce du report des élections prévues dimanche. Encore une fois. Où va le CA?