Il est devenu presque rare que les pouvoirs publics tunisiens évoquent un secteur en relation avec la vie quotidienne et les préoccupations du citoyens qui voit son pouvoir d'achat dégringoler d'une manière vertigineuse, alors que les prix des produits et services sont en perpétuelle hausse. Aujourd'hui, deux secteurs clés de cette vie quotidienne sombrent dans l'oubli, en particulier celui de l'enseignement qui est malmené de toutes parts, avec des établissements vétustes et sans entretien pour la plupart, des enseignants qui sont perpétuellement en grève ou absents et qui consacrent la grande partie de leur temps aux cours particuliers. L'autre secteur est celui de la santé, avec des hôpitaux manquant de tout et, surtout, actuellement, de médicaments, et de matériels, sans oublier la corruption qui sévit dans le domaine et dans laquelle sont impliqués, même, des médecins ayant fait le serment d'Hippocrate et juré de sauver des vies, alors qu'ils font tout pour se remplir les poches aux dépens de la vie de ces citoyens. Peut-on croire, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui a affirmé que "2018 sera l'année de l'école publique et de la santé publique", à l'ouverture de la réunion du bureau exécutif, tout en soulignant le refus de la centrale syndicale de l'augmentation des prix des produits de consommation. Lors de cette réunion, tenue au siège de l'UGTT à Tunis, Taboubi a affirmé l'attachement de l'organisation au rétablissement du rôle de l'école publique en tant qu'ascenseur social réel ouvert à toutes les catégories de la société. Il a, en outre, mis l'accent sur l'importance d'améliorer les prestations sanitaires dans les hôpitaux et structures publiques de santé afin de généraliser le droit à la santé pour tous notamment les populations des classes pauvre et moyenne. Le secrétaire général de l'UGTT a signalé que le budget de l'Etat consacrera 5% à la réhabilitation des écoles publiques et des hôpitaux rappelant dans ce contexte les réserves de l'organisation sur la loi des finances dont le refus de l'augmentation des produits de consommation. Il a, par ailleurs, indiqué que les négociations sociales dans le secteur public, la fonction publique et le secteur privé auront lieu dans leurs délais tel que convenu avec le gouvernement et l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat. Tabboubi a également souligné le souci de l'UGTT à garder le pays loin des tensions et des tiraillements politiques. A noter que la réunion du bureau exécutif élargi a été aussi une occasion pour évoquer des dossiers prioritaires au niveau national comme la situation des ouvriers de chantiers, l'état des lieux dans les établissements publics ainsi que la situation dans les régions.