Le bureau exécutif de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) a demandé au gouvernement de ne pas relever les prix des engrais, de fournir les semences en quantités suffisantes, de mettre en œuvre un ensemble de lois incitant à l'investissement et d'appliquer les accords précédents. Il a exprimé son soutien au mouvement de protestation observé dans le gouvernorat de Siliana suite à la dégradation du secteur. Les membres du bureau ont souligné, lors de leur réunion l'impératif d'accélérer la mise en œuvre du fonds des catastrophes naturelles, en tenant compte des propositions de l'UTAP pour que ses interventions touchent tous les secteurs et régions. Le bureau exécutif a exprimé son mécontentement de la poursuite de la politique d'atermoiement concernant l'application de certains accords conclus dans le cadre de la commission mixte 5+5 ou du document de Carthage. Il a également déploré la non entrée en activité de la commission nationale de l'importation, dont l'UTAP est l'une des principales parties intervenantes. En outre, un appel a été lancé pour la lutte contre les phénomènes de la contrebande et les vols que subit l'agriculteur, la poursuite de l'appui apporté au secteur des fourrages ainsi qu'à la maitrise de leur distribution. Dans ce contexte, le bureau exécutif de l'UTAP a recommandé de mettre en place une stratégie nationale de développement des ressources fourragères. Le bureau exécutif de l'organisation agricole a, par ailleurs, fait part de son inquiétude quant à l'intensification du déficit hydrique et l'accroissement de l'endettement pour des causes exogènes à la volonté des agriculteurs, ce dernier (endettement) étant du essentiellement aux catastrophes naturelles et à la nonchalance du ministère du tutelle dans le traitement du dossier des circuits de distribution ainsi qu'à la non institution de mesures importantes au profit de secteur agricole et de la pêche dans le projet de la loi des finances 2018. Elle a appuyé que l'augmentation du plus bas TVA (6%) n'aura pas des répercussions sur les prix des produits de base lesquels sont exonérés, ajoutant que la majorité des intrants agricoles bénéficient de l'exonération; les secteurs agricoles et de la pêche n'étant pas soumis à la TVA, selon ses propos.