Les territoires palestiniens sont traversés par la colère, conséquence de l'annonce de Donald Trump, le président américain, de reconnaître Al Qods comme capitale d'Israël. Vendredi, la journée a été marquée par la mort de deux Palestiniens à la suite des affrontements avec les militaires israéliens. L'armée de l'Etat israélien a également procédé à plusieurs frappes aériennes dans la bande de Gaza. Réponse à un tir de roquette en provenance de l'enclave palestinienne et qui s'est écrasé dans la ville de Sdérot. Hier, l'aviation israélienne, dit un communiqué de Tsahal, "a visé quatre positions de l'organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza, deux sites de fabrication de munitions, un dépôt d'armes dans un hangar et une caserne militaire". Selon le Hamas, les bombardements de la nuit auraient tué deux personnes. Hamas et Fatah qui ne s'accordent pas sur la riposte ou stratégie à adopter. Les dirigeants palestiniens étaient engagés dans un processus de réconciliation ces dernières semaines. La déclaration du président américain fait ressurgir les divergences entre les deux camps car pour l'instant le Fatah et le Hamas, les deux principales factions palestiniennes, ne s'accordent pas sur la stratégie à adopter. D'un côté, le Hamas a appelé à une troisième intifada depuis la bande de Gaza qu'il gouverne depuis dix ans. Au check-point israélien de Huwara des poignées de jeunes se préparent à affronter l'armée israélienne hier à la mi-journée, fronde à la main. Des manifestations ont été annoncées un peu partout en Cisjordanie, notamment à l'appel du Hamas. Et on signale des incidents à Jérusalem-Est, aux portes de la Vieille ville, ainsi qu'à Bethléem. Rappelons qu'hier, c'était le 30ème anniversaire de la première intifada qui a éclaté le 9 décembre 1987. En revanche, en Cisjordanie, l'autorité palestinienne contrôlée par le Fatah de Mahmoud Abbas est attentiste. Et si elle a appelé les Palestiniens à participer à trois jours de colère cette semaine, elle privilégie clairement la voie diplomatique. Les deux frères ennemis palestiniens sont engagés sur la voie de la réconciliation depuis octobre, mais ils n'arrivent pas à former un front uni et on ne sait pas encore ce qu'il adviendra de ce processus censé se concrétiser avec la reprise du contrôle de la bande de Gaza par l'Autorité palestinienne dans les jours qui viennent.