• Au moins 19 Palestiniens tués dont le fils de Mahmoud Zahar Le Temps-Agences - C'est la journée la plus sanglante dans la Bande de Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en juin. Les bulldozers et hélicoptères de l'armée israélienne sont intervenus hier dans le territoire, traquant les lanceurs de roquettes, et ont tué au moins 18 Palestiniens, dont le fils d'un des hommes forts de Gaza. Au cours de ces affrontements, un jeune volontaire équatorien de 19 ans travaillant dans une ferme communautaire côté israélien, a par ailleurs été tué par des tirs palestiniens, ont annoncé les secours israéliens. Le Hamas a appelé à la grève générale à Gaza et en Cisjordanie pour protester contre ce raid particulièrement meurtrier et décrété trois jours de deuil, mettant les drapeaux en berne. Mahmoud Zahar, un des chefs de la ligne dure du Mouvement de la résistance islamique, a quant à lui annoncé la mort de son fils Hussam Zahar, 24 ans, tué en combattant les forces israéliennes dans le nord de Gaza. Après la mort d'Hussam Zahar, le Hamas a affirmé avoir tiré 17 obus de mortier contre deux petits points de passage avec Israël. De son côté, l'armée israélienne a annoncé que depuis lundi, 14 obus de mortier ont été tirés, dont cinq dans la zone des combats. La police israélienne rapporte également qu'une roquette est tombée en territoire israélien, sur la ville d'Ashkelon, située à 15 kilomètres de la bande de Gaza, sans toutefois faire de victime ou de dégâts. Des roquettes ont aussi pris Sdérot pour cible, faisant quatre blessés légers. Cette journée de violence risque de faire boule de neige à l'heure où Israël et les Palestiniens de Cisjordanie tentent d'accélérer sur le chemin d'un accord de paix. A la morgue de l'hôpital Shifa de Gaza, Mahmoud Zahar, priant sur la dépouille de son fils, a accusé le président Mahmoud Abbas et le Fatah d'être complices de la mort du jeune homme. Matan Vilnai, ministre israélien adjoint de la Défense, a précisé sur les ondes de la radio de l'armée que le jeune homme n'était pas une cible spécifique. Khaled, fils aîné de Zahar, avait été tué il y a trois ans lors d'une tentative d'assassinat contre son père par les Israéliens. Mahmoud Zahar est considéré comme l'architecte de la prise du pouvoir par la force à Gaza l'été dernier, les combattants du Mouvement chassant les forces rivales du Fatah. Seize combattants palestiniens et trois civils, dont un homme de 65 ans, ont été tués en tout au cours de cette opération, qui a duré jusqu'au début de l'après-midi. Quelque 40 personnes ont été blessées, dont un petit garçon de huit ans grièvement touché, précisait-on de sources médicales palestiniennes. Et des responsables hospitaliers mettaient en cause l'armée israélienne, qui selon eux aurait utilisé des armes anti-personnelles particulièrement meurtrières, qui tirent des dizaines de fléchettes de métal. L'opération a commencé quand dans un premier temps, un commando de l'armée israélienne est entrée dans le secteur de Zeitoun à l'est de la ville de Gaza, avec pour objectif une maison utilisée par les militants palestiniens pour tirer sur le territoire israélien, ont précisé des responsables de la sécurité du Hamas. Les chars et les bulldozers israéliens appuyés par des hélicoptères sont ensuite entrés dans la Bande de Gaza pour tirer sur des militants qui commençaient à riposter à l'attaque du commando de l'armée israélienne.