La grève générale des établissements de distribution des produits pétroliers prévue pour aujourd'hui, a été reportée au 28 décembre 2017, a fait savoir le chargé de la communication au ministère de l'Industrie et des PME. Ce report intervient suite à une réunion tenue, hier après-midi, entre les ministres de l'Industrie et des Affaires sociales, et les parties syndicales. Auparavant, la Fédération générale du pétrole et des produits miniers relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) avait décidé d'observer aujourd'hui, une grève générale dans le secteur du pétrole et des produits miniers en signe de solidarité avec les travailleurs de la Société tunisienne des industries pneumatiques (STIP) en conflit grave avec son propriétaire.26 entreprises seulement ont été choisies par le syndicat pour participer à cette grève qui exempt les entreprises de production pétrolière, compte-tenu de la sensibilité du secteur qui compte des centaines d'entreprises. Lors d'un point de presse tenu, jeudi 14 décembre, à la veille de ce mouvement, au siège de l'UGTT, à Tunis, le secrétaire général-adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, le secrétaire général de la Fédération générale du pétrole et des produits miniers, Hasnoui Smiri, et son secrétaire général adjoint, Fawzi Chibani, ont rejeté la responsabilité de la crise aigue que traverse la STIP, sur le plan social et financier, depuis son rachat par le nouvel investisseur en mai 2016, et de la grève décidée qui en est l'aboutissement, sur le directeur et nouveau propriétaire de la STIP, Abderrahmane Dridi «pour s'être dérobé aux engagements pris en vertu d'un accord conclu le 20 novembre dernier avec la partie syndicale sous l'égide du ministère des Affaires sociales, du ministère de l'Industrie, du ministère des Mines et de l'Energie, et de la direction générale de l'inspection du travail». Une séance de négociations pour désamorcer la crise tenue, mercredi, au siège de la direction générale de l'inspection du travail, avait échoué, au vu des divergences des points de vue. Les représentants de l'administration et des autorités de tutelle ont proposé le report de la grève, et la poursuite des négociations alors que la partie syndicale s'était attachée à son mot d'ordre de grève tout en acceptant la poursuite du dialogue. Il s'agit, ont-ils dit, de la première grève générale du secteur depuis la création de la Fédération au début de 1960. La Fédération générale du pétrole et des produits miniers avait lancé un mot d'ordre de grève pour le 15 novembre, mais la grève avait été reportée et des négociations ont été lancées et ont permis d'aboutir à l'accord de 20 novembre 2017. Cet accord stipule notamment le paiement des salaires des travailleurs de la société lésés par des mesures de fermeture arbitraire des usines de la STIP de la part du propriétaire, l'assainissement du climat social, l'élaboration d'un business plan pour le redressement de la situation financière de la SITP, la nomination d'un directeur compétent à sa tête, et la reprise du travail dans toutes les sections de la société. Un rassemblement des travailleurs de la STIP était organisé en même temps devant le siège de l'UGTT, à la place Mohamed Ali.